Goûter avec Blues with me (Seung Shik a le blues)
Entretien avec Lee Hanjong, réalisateur de Blues with me (Seung Shik a le blues)
Pour commencer, pouvez-vous expliquer le titre, Blues With Me ?
Le titre fait référence à la volonté du personnage de communiquer avec les gens qui l’entourent. Ironiquement, sa situation désespérée s’exprime par des gestes qui évoquent une danse.
En regardant le film, je me suis surpris à rire et à avoir envie de pleurer. Dans beaucoup de films coréens que j’ai vus, on retrouve souvent un humour pince-sans-rire au cœur de situations absurdes et difficiles. Pensez-vous que cela soit effectivement un point commun ? Si oui, comment l’expliquez-vous ?
Pour les deux scènes de danse, c’est le même morceau de musique que l’on entend. Mais chaque fois, c’est un message différent, des émotions différentes que je souhaite faire passer à travers cette musique. J’espère que le public verra également ce contraste entre l’humour et l’émotion. Dans les films coréens, l’humour est présent sous plusieurs formes et il est souvent utilisé pour appuyer les traits d’un personnage ou d’une situation, même si l’histoire est tragique.
Quand le chef de chantier dit « en Corée, on ne vous donne pas d’argent si vous ne le réclamez pas », que signifie cette phrase ?
Si vous ne réclamez pas, on ne vous paye pas. En d’autres termes, si on ne revendique pas activement ce à quoi on a droit, on n’obtient rien.
L’acteur qui joue Seung Shik est très attachant. Parlez-nous un peu du casting.
L’acteur est passé par un entraînement physique et une initiation de plus d’un mois à la langue des signes, à l’issue de laquelle sa façon de signer était devenue très crédible, même pour un malentendant. Les efforts qu’il a fournis l’ont distingué des autres candidats, et les résultats obtenus sur le tournage nous ont confortés dans notre choix.
Avez-vous d’autres projets en cours ?
J’ai réalisé un autre court métrage, et je travaille actuellement sur le scénario d’un nouveau long métrage. L’an dernier, j’ai tourné une web-série en sept épisodes, My Old Friend, destinée à être diffusée en ligne, sur Smartphone ou écran d’ordinateur, c’était donc une expérience toute nouvelle pour moi.
Si vous êtes déjà venu à Clermont-Ferrand, pouvez-vous nous raconter une anecdote sur le festival ? Sinon, quelles sont vos attentes pour cette édition ?
En fait, c’est ma première venue à Clermont-Ferrand. Pendant le festival, j’espère rencontrer plein de professionnels du cinéma du monde entier, dont des Français bien sûr, et nouer des contacts intéressants. Je souhaite également participer à un maximum d’événements sur le cinéma.
Je n’ai pas d’autres projections de prévues à part cette sortie à Clermont-Ferrand. Pendant le festival, j’irai rencontrer les distributeurs et la KOFIC au marché du film, puis je souhaite rencontrer d’autres professionnels et invités et partager des moments inoubliables.
Pour voir Blues with me, rendez-vous aux séances de la compétition internationale I2.