Dernier verre avec Knock Strike (Coup de blues)
Entretien avec Marc Torices, co-réalisateur de Knock Strike (Coup de blues)
Quelles techniques d’animation avez-vous utilisées ?
Nous avons utilisé l’animation traditionnelle avec l’outil Photoshop. Des crayons et d’autres objets pour les dessins, mais en finalisant systématiquement le graphisme sur le logiciel.
Comment avez-vous géré les différents styles de dessins ?
Nous étions plusieurs illustrateurs à travailler sur les différents schémas, donc les dessins ne sont pas tous du même auteur. Chaque illustrateur a été choisi en fonction de son style selon la scène ou la séquence. Comme on craignait que le résultat manque de cohérence, on a défini une palette de couleurs commune afin d’unifier un peu les dessins.
Aimez-vous les histoires fantastiques et les personnages héroïques ?
Oui, parfois. Ici, il s’agissait principalement de trouver des personnages et des situations et d’envisager leurs conséquences poussées à l’extrême. On n’a pas essayé de définir un héros et de l’intégrer à une histoire fantastique, mais on a pris un gros bêta un peu lâche et on en a fait le héros d’une histoire dont on ne voit que quelques bribes.
Pensez-vous que le voyage compte plus que la destination ?
Peut-être, ça dépend. Dans ce projet, le plus important c’était le voyage, cela ne fait aucun doute (la destination est un peu obscure et pas très concrète en l’occurrence).
Aimez-vous faire appel à nos sens cachés ?
Il peut se trouver qu’on se pose ce genre de questions, mais pas pour la réalisation de ce court métrage. Ce film est le résultat d’un travail basé surtout sur le résultat graphique (exagéré à son maximum) et sur le côté collectif. On ne s’est pas posé de grandes questions sur la nature de l’être humain ou quoi que ce soit pendant qu’on faisait le film. On était juste un groupe de copains qui avaient un peu de temps et envie de faire des expériences. La plupart d’entre nous n’avaient jamais fait d’animation, donc on s’est concentrés sur ce côté-là, l’animation.
Y a-t-il des libertés que le format court métrage vous a apportées en particulier ?
La limite de temps est plutôt une contrainte (à la ville comme à l’écran), ainsi que l’argent (qui influe sur votre disponibilité) et les ressources ou les outils à votre disposition, qui peuvent soit servir soit desservir vos idées. Tout le reste, c’est de la liberté, je crois…
Si vous êtes déjà venu, pouvez-vous nous raconter une anecdote vécue au festival de Clermont-Ferrand ? Sinon, qu’en attendez-vous ?
Nous ne sommes jamais venus au festival. Nous espérons voir plein de bons films, bien rigoler et bien manger.
Pour voir Knock Strike (Coup de blues), rendez-vous aux séances de la compétition labo L5.