Dîner avec Tomorrow I Will Be Dirt (Demain je serai poussière)
Entretien avec Robert Morgan, réalisateur de Tomorrow I Will Be Dirt (Demain je serai poussière)
Comment est née l’idée de Tomorrow I Will Be Dirt ?
Le film est une commande du distributeur Arrow Films, qui venait de restaurer Schramm de Jörg Buttgereit (1933) et s’apprêtait à dévoiler la nouvelle version. Ils m’ont demandé de réaliser un court métrage pour le proposer sur le Blu-ray. Je me suis donc inspiré de ce film ! J’ai à nouveau regardé Schramm, et j’ai pensé que ce serait une super idée de réaliser un film dont l’action se situe dans l’au-delà terrifiant du personnage principal. Il s’agit donc de la suite du film de Jörg Buttgereit.
À quel point aimez-vous les films d’horreur et gores ?
Je regarde des films d’horreur, et beaucoup d’autres genres de films, donc j’apprécie les films d’horreur – enfin, certains films d’horreur en tout cas – ainsi que beaucoup d’autres genres de films.
Quelles techniques d’animation avez-vous utilisées ?
J’ai fait le film en animation stop motion.
Comment avez-vous travaillé la matière pour la rendre si palpable, notamment la chair ?
Les marionnettes sont réalisées en caoutchouc de silicone. Cette matière leur donne un aspect très similaire à la peau.
Étaient-ce la description de la folie de Lothar Schramm ou ses conséquences qui vous intéressaient le plus ?
J’ai simplement cherché à présenter le monde cauchemardesque dans lequel Lothar Schramm, le personnage principal, se trouve. C’est un homme très perturbé et j’avais envie d’explorer un esprit tel que le sien.
Seriez-vous partant pour réaliser un long métrage avec un scénario comme celui de Schramm, mais dans votre style artistique ?
Oui !
Y a-t-il des libertés que le court métrage vous a apportées ?
Oui, j’ai réalisé plusieurs courts métrages, et au fil du temps, je les ai faits avec des budgets de plus en plus réduits, dans mon studio, chez moi. Avec des budgets aussi petits, on ne peut rien vous dire, pas même pour les films de commande (en tout cas d’après mon expérience) : les budgets sont si ridicules que les clients ne sont pas vraiment en droit d’avoir des exigences ! Je réalise donc ce que j’ai envie de réaliser.
Quelles œuvres vous ont inspiré ?
Pour ce film, c’était tout simplement Schramm, le film de Jörg Buttgereit.
Pour voir Tomorrow I Will Be Dirt (Demain je serai poussière), rendez-vous aux séances de la compétition labo L1.