Dernier verre avec She Runs (Elle court)
Entretien avec Qiu Yang, réalisateur de She Runs (Elle court)
Pouvez-vous nous dire quelques mots sur Yu, la protagoniste de She Runs ?
Bien sûr. Yu est une adolescente chinoise qui va au collège. Elle fait partie de l’équipe de danse aérobique de son collège mais elle souhaite arrêter.
Qu’est-ce qui vous intéressait dans ce sujet ?
Le film est basé sur une histoire qui m’est arrivé quand j’étais à l’école primaire. Je faisais partie de la fanfare de l’école, et quand j’ai voulu arrêter, ça a été super compliqué. En revisitant cet événement tant d’années après, j’en viens à penser qu’il est révélateur, dans un sens, d’une contradiction intéressante entre l’individualisme et le collectivisme que l’on essaie d’inculquer aux jeunes.
Vos films ont été sélectionnés trois fois à Cannes. Félicitations ! Pouvez-vous nous parler de votre carrière de cinéaste et de vos projets pour l’avenir ?
Je travaille en ce moment sur un long métrage, je suis en phase d’écriture de ce projet, plus précisément.
Diriez-vous que le format court vous a donné une certaine liberté ?
Oui et non, c’est un support différent qui a aussi ses difficultés. On peut avoir effectivement certaines libertés que le long métrage ne permet pas, mais on rencontre aussi des obstacles différents.
Quelles sont vos références cinématographiques ?
La peinture, surtout celle d’Edward Hopper. Les photographies constructivistes, sans doute parce que mon père était architecte et que j’ai baigné dans ses livres d’architecture depuis ma plus tendre enfance.
Pour voir She Runs (Elle court), rendez-vous aux séances du programme I4 de la compétition internationale.