Dîner avec Big Bang
Entretien avec Carlos Segundo, réalisateur de Big Bang
Qu’est-ce qui vous intéressait dans le rapport aux extrêmes chaleurs dans Big Bang ?
Big Bang est le deuxième court métrage d’une trilogie du « space » (le premier d’eux : Sideral). Dans Big Bang, je maintiens mon regard vers la vie ordinaire des exclus. Mais à l’instar de Sideral, je trouve la puissance et la force du personnage qui vont tout bouleverser. Chico est, symboliquement, la particule d’univers qui n’attend que l’étincelle pour y exploser et se répandre.
Comment s’est passée la rencontre avec le comédien Giovanni Venturini ?
Giovanni est un grand comédien brésilien, très connu pour sa participation dans différents projets (cinéma, théâtre, télé, etc). On s’est rencontrés pour la première fois – c’est lui qui me l’a dit – dans une fête, en dansant (quelle coïncidence), lors du concert de l’un de nos amis. Alors, quand l’histoire m’est venue à l’esprit pour la première fois, automatiquement l’image m’est venue aussi. Je l’ai contacté et lui ai présenté le projet. Il a accepté immédiatement, j’ai eu de la chance !
Comment avez-vous élaboré le procédé de cadrage ?
Comme dans tous les autres films que j’ai réalisés, la forme ne précède jamais le narratif. Je trouve le point de départ, le concept et, pour tout boucler, la forme. Avec Big Bang c’était pareil, et le cadrage – le bouquet imagétique du film – m’est venu de façon quasi naturelle, dans cette recherche de produire un point de vue singulier et de mieux le pointer dans le film. Pour la ségrégation à rebours, ce n’est qu’une provocation en même temps c’est une invitation à notre attention, à regarder le monde d’une autre manière.
Pourrait-il y avoir une suite à Big Bang ?
En ce moment je ne pense pas. Je travaille maintenant sur le troisième court de la trilogie et j’ai développé mon deuxième long métrage. En tout cas, il est toujours là, et n’importe quel moment je peux y repenser et rebondir.
Quel est votre court métrage de référence ?
En fait, il n’y en a pas. Comme je l’avais dit, je cherche dans le concept même sa propre référence.
Que représente pour vous le festival de Clermont-Ferrand ?
Clermont-Ferrand est reconnue mondialement comme la Mecque du court métrage. Ainsi, c’est faramineux d’avoir un film dans sa sélection. Pour moi, particulièrement, qui vis la quatrième fois cette expérience, c’est tout à fait sidérant.
Pour voir Big Bang, rendez-vous aux séances de la compétition nationale F6.