Dîner avec Awasarn Sound Man (La mort de l’ingénieur du son)

Entretien avec Sorayos Prapapan, réalisateur de Awasarn Sound Man (La mort de l’ingénieur du son)

 Comment avez-vous eu l’idée de faire un film sur ces deux ingénieurs du son ?
J’en suis un moi-même. C’est comme cela qu’on travaille. J’aime raconter une histoire avec des sons.

 Quel est le son naturel ou l’effet sonore le plus intéressant à enregistrer ?
Le plus intéressant, c’est qu’il est toujours difficile d’enregistrer le son qu’on recherche. Il y a toujours des interférences quand on veut un fond sonore bien lisse. Il faut énormément attendre avant d’obtenir la bonne prise. Et quand on recherche un bruit, c’est le silence ! Bon, je reviens à votre question : j’adore écouter le son de l’eau.

 Et quel son est le plus intéressant à recréer en effet sonore ?
Je n’ai pas essayé personnellement, mais j’ai entendu parler d’un ingénieur du son qui avait enregistré les pleurs de son bébé, ajouté un effet plug-in et utilisé le résultat pour un monstre dans un film.

 Préférez-vous enregistrer ou créer des sons ?
Je préfère enregistrer, mais au final je dois faire les deux moi-même.

 Avez-vous déjà essayé de faire un film sans travail sur le son ?
Non, ou peut-être une fois quand j’étais étudiant.

 Pour vous, il est important de se faire entendre ?
Oui, c’est primordial. On devrait pouvoir prendre la parole et se faire entendre. C’est une question qui me tient à cœur et je veux aider les gens à en prendre conscience.

 Est-ce que vos personnages pensent que le gouvernement thaïlandais n’est pas à l’écoute des attentes du peuple thaïlandais ?
Oui, d’après leurs dialogues, c’est tout à fait ça.

 Y a-t-il des libertés que le format court métrage vous a apportées en particulier ?
Ça dépend. La liberté d’expression coûte cher dans mon pays.

 Si vous êtes déjà venu, pouvez-vous nous raconter une anecdote vécue au festival de Clermont-Ferrand ? Sinon, qu’en attendez-vous ?
Je suis super content d’y aller. J’ai vu beaucoup d’excellents courts métrages qui y sont passés. J’ai hâte d’entendre les commentaires du public français. J’espère aussi rencontrer des professionnels qui pourront m’indiquer comment obtenir des aides, car j’ai financé mon film tout seul.

Pour voir Awasarn Sound Man, rendez-vous aux séances de la compétition Labo L4.