Chronique de l’oncle Raoul #4 : dur, dur !
Oui, dur, dur, de tenir une chronique quotidienne, d’aller voir des films, d’assister à des réunions, de rencontrer des gens pour le travail ou le plaisir. Vais-je regretter mon ancien statut d’organisateur…
Que nenni, car des films, avant, je n’en voyais pas beaucoup. La moyenne des programmes que je voyais en salle oscillait entre zéro et un. Et dimanche, je frise l’overdose : quatre programmes dans la journée. J’ai commencé la journée par de belles images de neige en Géorgie et je l’ai finie sur une plage au Maroc. Des fictions au goût prononcé de documentaire parfois traversées d’un zeste de dérision, ce qui, pour ma part, me les rend plus digestes. Et puisqu’il est question de digestion, parlons de nourriture car un festivalier se doit de ménager sa monture pour éviter de finir son voyage cinéphilique complètement désossé. Chaque année, le fiasco de la fermeture de la brasserie de la gare routière vient réveiller une vieille douleur. Ulcéré, c’est le terme qui va bien. On a cherché dans l’Univers un remplaçant, mais la gastronomie interstellaire a encore des efforts à faire. Et, pour paraphraser le grand-père anti-pédéraste de Pride (Fierté) (I4), on pourra toujours soigner ses ulcérations, ses vagues à l’âme et ses trop-pleins d’alcool avec des antibiotiques soviétiques.