Critique à emporter #1 : « Cams » (L5) – Manège terrifique
Suède / 2014 / 00:12:42
Sous ses faux airs de panorama Google Street, le troisième court de Carl-Johan Wesregard dévoile petit à petit sa trame post-apocalyptique, en jouant sur nos nerfs avec un concept simple et efficace.
Cams construit son récit sur des panoramiques à 360°, en nous immergeant dans des paysages champêtres, balnéaires ou des quartiers pavillonnaires. Au début, tout semble à peu près normal. Mais très vite, on s’aperçoit que c’est le no man’s land ici. Pas un bruit de foule ni de voiture, mais plutôt une belle ambiance sonore d’une nature qui semble avoir repris ces droits. Calmes en apparence, les espaces sont parfois traversés par quelques animaux ainsi que d’étranges créatures noires.
On ne sait pas grand chose de plus sur l’histoire de Cams si ce n’est que toute trace humaine semble avoir disparue. Que s’est t-il passé ? L’humanité a t-elle migré sur une autre planète ou été éradiquée ? On ne le saura jamais, chaque tableau révélant plus de mystères que de réponses. Car ce qui intéresse le réalisateur, c’est avant tout de nous faire frissonner.
Pour cela, il installe un rythme implacable, celui de la caméra, qui tourne à 360° en pivotant sur elle-même. Combinée à un hors champ sonore parfois inquiétant, la lenteur de ce mouvement devient la source d’angoisse tant on voudrait découvrir plus vite ce qui se joue hors de notre vue.
Les images, quant à elles ,distillent petit à petit des traces d’inquiétantes étrangetés, comme en témoignent ces petits dômes obscurs et mystérieux, disséminés ici et là dans le décor et dont on ne connaît ni la nature, ni les fonctions.
Naît alors l’idée qu’il va se passer quelque chose, peut-être l’attente d’un effet screammer à la manière de la vidéo virale pour K-fee (gros succès des débuts de Youtube). On vous laisse découvrir ce qu’il en est.
Pour voir Cams, rendez-vous aux séances de la Compétition Labo L5.