Breakfast avec Dem dem! (Partir)
Interview de Christophe Rolin, co-réalisateur de Dem dem! (Partir)
Qu’est-ce qui vous intéressait dans le rapport à la pêche ?
La pêche est une activité contemplative. Face à la mer, on est un peu face à soi-même et face à son destin.
Qu’est-ce que vous vouliez questionner le plus dans le rapport au passeport européen : l’espoir, la liberté ou la transgression ?
Le passeport européen représente pour Matar l’espoir d’un ailleurs, d’une vie rêvée hors des contraintes du quotidien.
En quoi le personnage du hère poète sur la plage vous intéressait ?
Le fou-savant qui mesure les nuages rêve aussi d’un ailleurs. C’est un idéaliste qui est connecté à un monde invisible. Il a une perception fine de ce qui se trame derrière l’apparente banalité du quotidien.
Comment avez-vous travaillé la composition musicale ?
La composition musicale est inspirée du sabar sénégalais. Le sabar est une manifestation sénégalaise lors de laquelle une formation de tambours joue une partition très complexe qui peut mener à une sorte de transe. Il nous a beaucoup inspiré pour traduire l’état psychologique de Matar, le personnage principal.
Êtes-vous intéressé par la question des rêves et des illusions qui nous emmènent vers l’inconnu et envisagez-vous de réaliser d’autres films sur ce thème ?
Au Sénégal, il faut composer avec un monde invisible qui se manifeste de différentes manières. Cette dimension mystique est très riche et a nourrit la symbolique du film. Si notre prochain film impose à nouveau de faire appel à ce monde caché, nous le ferons.
Y a-t-il des libertés que le format court métrage vous a apportées en particulier ?
Certainement, la liberté d’avoir une ligne scénaristique la plus fluide possible.
Si vous êtes déjà venu, racontez-nous une anecdote vécue au Festival de Clermont-Ferrand ? Sinon, qu’en attendez-vous ?
Nous attendons de découvrir un maximum de visions du monde différentes.
Pour voir Dem Dem!, rendez-vous aux séances de la compétition internationale I2.