Dernier verre avec Il Muro Bianco (Le mur blanc)
Entretien avec Andrea Brusa et Marco Scotuzzi, coréalisateurs du film Il Muro Bianco (Le mur blanc)
Comment avez-vous entendu parler de cette histoire ?
Il y a quelques années, nous avons lu l’histoire de cette école italienne où l’on interdisait aux élèves de toucher les murs à cause de la présence d’amiante, un matériau cancérigène particulièrement dangereux quand il commence à s’abîmer. En approfondissant les recherches, nous avons appris qu’il y a, dans le monde entier, des milliers et des milliers d’établissements scolaires et de bâtiments publics dans le même cas.
Qu’est-ce qui est véridique dans le film ? Dans quelle mesure se rapproche-t-on du documentaire ?
Les grandes lignes de l’histoire sont exactes, et les personnages sont fictifs. C’est sciemment que nous avons donné au film cet aspect documentaire ; les personnages voient leur espace envahi par cette histoire, ils se retrouvent enfermés par des murs, des cages d’escaliers, des portes, et la caméra les observe en silence dans cette prison empoisonnée.
Quelles recherches avez-vous faites ?
Nous avons discuté directement avec les personnes impliquées dans l’histoire qui a inspiré le film, nous avons fait des recherches sur les détails techniques liés à la question de l’amiante, nous avons même bénéficié, sur le lieu de tournage, des conseils d’une entreprise spécialisée dans le désamiantage.
Comment s’est passé votre travail avec les enfants ?
On était un peu inquiets au début, car il y avait un certain nombre de plans-séquence à réaliser avec une douzaine de gamins en même temps, mais c’était magique de travailler avec eux. Nous avons fait en sorte qu’ils prennent le tournage comme un jeu, ils se sont éclatés – et toute l’équipe avec.
À qui espérez-vous montrer votre film ? Que va en retirer le public ?
Nous sommes enchantés de le présenter en première mondiale ici à Clermont-Ferrand. Il y a deux ans, nous avons présenté notre court métrage précédent, Magic Alps, et la rencontre avec le formidable public de ce festival a été une expérience inoubliable. On se sent ici comme à la maison, et on espère que la réaction des gens à notre film Il Muro Bianco sera aussi positive que pour Magic Alps.
Y a-t-il des libertés que le format court métrage vous a apportées en particulier ?
Oui, absolument. Dans un court métrage, on peut peaufiner chaque petit détail de l’histoire ou du tournage, et il est bien plus facile de faire des expériences et d’essayer plusieurs solutions pour résoudre un problème. En général, on fait des prises test de tout le film avant d’entamer le tournage, ce qui nous permet de vérifier chaque angle de caméra et chaque mouvement du scénario.
Pour voir Il Muro Bianco (Le mur blanc), rendez-vous aux séances du programme I11 de la compétition internationale.