Dîner avec Der Zufall (La Coincïdence)
Entretien avec Justus Hanfland, réalisateur de Der Zufall (La Coincïdence)

La fascination de rencontrer des gens étranges, dans le sens où ils ne ressemblent à rien de ce que je connais, ou de nouvelles personnes. Je trouve qu’il y a quelque chose de mystérieux à voir deux personnes qui ne se sont jamais rencontrées auparavant se rencontrer, communiquer ensemble, et, en partie, se comprendre. Que ce soit quelque chose de l’ordre de la romance, comme dans le film, ou pas. C’est venu en discutant avec l’acteur principal Stefan Lampadius, qui m’a aidé à tracer les traits des personnages. Grâce à lui j’avais une idée de leur façon de se parler et de ce que serait leur rencontre.

On a tourné dans le Schleswig-Holstein, au nord de l’Allemagne. On filmait de nuit pendant cinq jours, on dormait donc en journée. C’était très excitant au début, mais après, épuisant. Je me demande comment font les gens qui travaillent de nuit.

J’avais rencontré Stefan sur un autre projet de film, et Renate me paraissait idéale pour lui faire contrepoids ; j’étais ravi qu’elle aime ce que je voulais raconter, il n’y a donc pas eu vraiment de casting en fait.


Nous avons tourné dans des endroits aux couleurs vives, comme les supermarchés. Le noir et blanc convenait pour mieux centrer l’attention sur la présence, puis l’absence, des personnages.

Pour ce film, j’ai été inspiré par des road-movies comme Stranger than Paradise de Jim Jarmusch ou Alice in den Städten de Wim Wenders, ou encore la comédie romantique Punch Drunk Love de Paul Thomas Anderson. Plus généralement, j’ai revu très souvent Rushmore de Wes Anderson.

J’aime beaucoup Big Business de James W. Horne, avec Laurel et Hardy : des gens ordinaires dans des situations ordinaires qui se mettent à devenir fous.

Je suis impatient de voir des bons courts et de rencontrer d’autres amoureux du cinéma.
Pour voir Der Zufall (La Coincïdence), rendez-vous aux séances de la compétition internationale I2.
