Breakfast avec Holodno [Il fait froid]
Entretien avec Danil Ivanov, réalisateur de Holodno [Il fait froid]

J’ai vu une vidéo sur Youtube, où un ancien policier racontait comment, avec son coéquipier, ils avaient dû transporter le cadavre d’un pêcheur pendant le réveillon du Nouvel an. Les bus ne fonctionnaient pas et il leur a fallu prendre des passagers qui attendaient à l’abribus. C’est arrivé dans ma région natale, au nord de la Russie. Là-bas, ce n’est pas un évènement insolite. J’ai trouvé ça drôle.

J’ai écrit le scénario en une semaine. Puis, par hasard, j’ai rencontré la productrice Nikita Vladimirov, qui a aimé l’histoire. Je voulais faire un tournage de trois jours, mais on n’avait pas le budget pour ça, et l’hiver s’achevait. Il a fallu tout filmer le même jour. Ce qui nous a aidé, c’est qu’il faisait très froid. On a tourné le 8 mars, et le lendemain, toute la neige avait fondu.


C’est sûr, il faisait très froid ce jour-là, et tout le monde sur le plateau disait souvent « Holodno » : « Il fait froid ». Le plus dur pour moi, ça a été la préparation, j’avais tellement peur. J’angoissais de ne pas y arriver, parce que je n’avais pas d’expérience. Mais dès qu’on m’a donné le talkie-walkie, mes craintes se sont envolées et je n’avais plus qu’à tourner. Et c’était rigolo. Ce qui l’a été beaucoup moins, c’est quand il a été temps de faire le montage…

J’ai vraiment aimé The Procedure, réalisé par Calvin Reeder.

Un court métrage doit être concis. Un long métrage ne doit pas être ennuyeux. Mais le plus important, ce sont les personnages. Il faut qu’ils soient vivants.
Pour voir Holodno [Il fait froid], rendez-vous aux séances de la compétition internationale I1.
