Découvrez l’affiche du festival du court métrage de Clermont-Ferrand 2022
Que la fête (re)commence !
« Ce dessin montre avant tout ce qui nous a le plus manqué, à savoir non seulement de découvrir des films encore inconnus, mais de le faire en compagnie de milliers d’inconnus à rencontrer. »
Tels sont les mots de l’auteur de l’affiche 2022 du 44e festival du court métrage de Clermont-Ferrand, l’illustrateur belge Brecht Evens. Maître de la perspective paradoxale paré d’une palette explosive, ce poète noctambule au style inimitable projette ici sa vision fantasmée du festival, imaginée en parcourant les rues clermontoises quasi désertes en février dernier. Si l’architecture, ses recoins secrets explorés à la lueur de lanternes magiques l’ont forcément inspiré, les récits de spectateurs et spectatrices en manque de grand écran n’ont pas manqué de nourrir ses visions. Cette ville-fantasme babelique, festive, lumineuse et palpitante, c’est celle de tous les possibles, traversée par un souffle de vie festivalier.
Cette année particulière fut difficile et la césure douloureuse, nous ne nous en cacherons pas. Si le festival a tout de même pu se tenir en version dématérialisée, force est d’avouer que le public nous a cruellement manqué. La perspective d’un futur proche empreint de la joie de vous retrouver pour célébrer ensemble la grand-messe du cinéma au format court, voilà notre moteur.
Au milieu de cette jungle urbaine aux perspectives labyrinthiques – qui ne sont pas sans rappeler les courses effrénées de nos cinéphiles avides dans les entrailles de la Maison de la culture -, la joie se célèbre à tous les étages. La fête qui nous animera tou·te·s du 28 janvier au 5 février 2022 sera surplombée par la Lune, que les réalisateurs et réalisatrices en compétition tenteront de décrocher. Toutes les perspectives en courbe du visuel nous y mènent, les pointes des flèches de la cathédrale y convergent, dans un aller-retour dialectiquement subtil. Tout vient de là : être dans la Lune, c’est connu, c’est rêver.
La fontaine, scellée aux pavés, semble être le reflet terrestre de l’astre de la nuit. De ce point de vue, elle devient l’élément central de cette bamboche, puits aux histoires auquel festivaliers et les noceurs viennent s’abreuver.
Et des histoires, nous n’en manquons pas. Malgré la pandémie, les confinements et couvre-feux successifs, le monde et les caméras n’ont jamais cessé de tourner. Il nous tarde de partager avec vous les récits et les aventures tout droit sortis de l’esprit foisonnant des auteurs et autrices du monde entier, au diapason de la ville qui vibrera de nouveau au rythme de nos cœurs.
Qu’importe le jargon, pourvu qu’on ait la liesse !
L’illustrateur nous parle de l’affiche
Qui es-tu, Brecht Evens ?
Né à Hasselt en 1986, Brecht Evens a vingt-deux ans quand il sort de l’école Saint-Luc de Gand (Belgique) avec, sous le bras, Les Noceurs, son projet de fin d’études. Son style inimitable, qui se caractérise par une maîtrise remarquable de la couleur et des transparences, l’éclatement des perspectives et le goût du détail, suscite immédiatement l’enthousiasme. Publié en 2010, Les Noceurs obtient le prix de l’Audace au festival international de la bande dessinée d’Angoulême. Avec la parution des Amateurs (2011) et de Panthère (2014), la notoriété de Brecht Evens n’a cessé de croître, en France, où il vit désormais, comme à l’étranger, et dépasse aujourd’hui largement les frontières du monde de la bande dessinée.
En 2018, il publie Les Rigoles, impressionnant roman graphique de plus de 300 pages, qui raconte les errances de trois noctambules dans une ville chimérique et sublime, une bande-dessinée composée de tons fauve dans un rythme donné par l’enchaînement de dessins chatoyants. Pour cette bande dessinée, Brecht Evens reçoit le Fauve – Prix Spécial du Jury au festival international de la bande dessinée d’Angoulême 2019.
Brecht Evens invente un langage pictural où s’accumulent textures et couches de matériaux aussi divers que l’aquarelle, la gouache, l’encre de Chine ou le crayon. Son dessin investit petit et grand formats qui regorgent de détails, de trompe-l’oeil et autres fausses perspectives et est empreint d’une forte dynamique de couleurs. L’œuvre de Brecht Evens est un chaos fertile où le réel se mêle au fantastique. Un terrain de jeu et de vie, liquide et opaque, où la douceur attise la violence, la féerie, le cauchemar.
Entre deux livres, Brecht Evens travaille pour la presse, la mode, et est représenté par la galerie Martel à Paris. Ses romans graphiques sont publiés par Actes Sud BD.
Son prochain ouvrage, Idulfania, sortira en novembre 2011.
Il succède à la Japonaise Yuko Shimizu dans la création de l’affiche du festival.
Profitez de l’affiche en réalité augmentée
Ce visuel a une particularité : vous pouvez profiter de sa version animée via votre tablette ou votre smartphone.
Pour cela, rien de plus simple :
– installez l’application (gratuite) Artivive sur votre appareil
– ouvrez l’application et passez l’objectif de votre appareil devant le visuel
– poussez le volume, et profitez de l’animation
Points de vente
Retrouvez cette affiche en vente dès à présent aux formats :
– A1 (51,4 x 84,1 cm)
– A2 (42 x 59,4 cm)
– carte postale (10 x 15 cm)
sur notre boutique en ligne ou bien, pour les Clermontois·e·s, aux adresses suivantes :
La Jetée
6 place Michel-de-L’Hospital
63000 Clermont-Ferrand
Du lundi au vendredi : 8h15-11h45 / 14h-17h30
sauf mardi : 14h-17h30
Boutique Clermont Auvergne Tourisme
Place de la Victoire
63000 Clermont-Ferrand
Lundi : 14h-18h
Du mardi au dimanche, jours fériés : 10h-13h / 14h-18h