Dernier verre avec État d’alerte sa mère
Interview de Sébastien Petretti, réalisateur de État d’alerte sa mère
Comment vous est venue l’idée de réaliser un film humoristique sur un contrôle de police ?
Depuis que je suis jeune, la discrimination m’a toujours choqué, énervé, dégoûté. Ce sentiment s’est intensifié avec les attentats de Paris et Bruxelles. C’est de là que tout est parti.
Comment avez-vous choisi la chanson de Killasoundyard ?
Le hasard de la vie ! Un pote, membre du groupe, m’a fait écouter le morceau State of Emergency peu avant le tournage. Je ne savais pas qu’il bossait là-dessus, il ne savait pas non plus que j’avais un film en préparation sur le sujet. Je leur ai fait lire le script, le groupe a adhéré. Ce morceau apporte une vraie identité au film.
Avez-vous envie de développer ce thème dans un film plus long ?
Le film est efficace car son format est court. Je ne veux pas réchauffer l’idée. Cependant, un film sur le sujet est possible car j’y suis très sensible, mais pas sous cette forme.
Êtes-vous sensible à la question des injustices en général ?
Évidemment. Notre société est fabuleuse et dégueulasse à la fois. En ouvrant la presse, Il y a des jours où j’ai l’impression de vivre au Moyen Âge, d’autres où je me dis qu’il y a quand même un espoir. Il y a un vrai travail de fond à faire en Belgique, en France et ailleurs afin que les gens comprennent que la diversité est un atout. L’Europe a changé de visage et il est grand temps d’accueillir ce changement avec enthousiasme.
Comment avez-vous écrit les dialogues, et pourquoi vouliez-vous que la chute de l’échange n’arrive qu’à la fin du contrôle ?
L’idée était de vouloir tenir le spectateur en haleine. La chute de l’échange ponctue le film et relie les dialogues à ce que les personnages viennent de vivre. Les deux histoires ont donc un vrai lien, ce qui me permets de boucler les histoires à tous niveaux.
Combien de temps s’est écoulé entre la première idée, l’écriture, le tournage et la fin du montage ?
C’est allé vite. 6 mois au maximum.
Y a-t-il des libertés que le format court métrage vous a apportées en particulier ?
De pouvoir autofinancer un film (avec l’aide de producteurs indépendants) sans devoir faire la moindre concession.
Si vous êtes déjà venu, racontez-nous une anecdote vécue au Festival de Clermont-Ferrand ? Sinon, qu’en attendez-vous ?
Ça va être mon baptême. J’espère passer un bon moment et que le film fasse parler de lui !
Pour voir État d’alerte sa mère, rendez-vous aux séances de la compétition internationale I4.