Expositions 2023

Dessins, peintures, photos, sculptures, installations

23 janvier au 11 février 2023
14h à 18h sauf dimanches
Chapelle des Cordeliers
Place Sugny
Clermont-Ferrand
Entrée libre et gratuite – Réservé à un public averti
Vernissage : samedi 28 janvier à 18h

Pour cette vingtième édition de notre exposition thématique nous avons fait se rencontrer la libido et le cinéma. A vrai dire, ces deux-là sont faits l’un pour l’autre, le premier sachant avec malice s’exposer au voyeurisme du second. Trente-sept plasticiens, peintres, illustrateurs, sculpteurs, photographes, bidouilleurs en tout genre, ont pris leurs désirs pour des réalités. Pour y parvenir certains ont caressé leurs pinceaux à poils, d’autres ont révisé leur camera sutra. Résultat, une turgescence cérébrale rubiconde à faire pâlir un feu rouge en pleine canicule. Les artistes, sensibilité à fleur de peau oblige, ont ici un terrain de jeux unique que leur offre l’empire des sens.

Dans le roman Onze minutes du Brésilien Paolo Coelho, l’auteur écrit : Le désir n’est pas ce que tu vois mais ce que tu imagines. Cela pourrait s’adresser, dans un aller-retour, aux artistes de cette exposition : voir, imaginer, donner à voir. Entre septième ciel et septième art, les œuvres présentées s’offrent à la caresse de vos regards que vous soyez seul (plaisir solitaire) ou à plusieurs (plaisir récréatif). Si, parfois, la libido peut mener à des bides au lit, on espère ici, dans cette chapelle des corps déliés, réussir à titiller votre sensualité pour vous réjouir (jouir deux fois ?). Il faut bien que le corps exulte. N’hésitez pas à vous identifier à tous ces héros de cinéma morts de leur petite mort, vous partirez, comme eux, le sourire aux lèvres.

Ont accepté de se faire désirer :

Arts plastiques

Du 27 janvier au 25 février
Du mardi au samedi
De 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 18h
Salle Gilbert-Gaillard
2 rue Saint-Pierre – Clermont-Ferrand
Entrée libre et gratuite
Vernissage : jeudi 26 janvier à 18h30

Ils voyagent en solitaire

Chaque année, les courts métrages de la compétition labo explorent le monde contemporain et invitent ses spectateur·rice·s à découvrir de nouveaux territoires cinématographiques. En 2023, la sélection ne déroge pas à la règle.

Les nouvelles technologies ont agrandi notre espace naturel, l’ont multiplié à l’infini. Il ne s’agit plus de simplement voyager en prenant un avion pour une destination exotique. Le sentiment d’évasion peut dorénavant s’opérer virtuellement dans des pays fictifs dont la cartographie sera en perpétuel développement. Et cela nécessite ses explorateurs modernes : les avatars du jeu vidéo en ligne VR CHAT ont beau sillonner les “centaines de mondes” promis par le site, ils ne se  sentent pas moins seuls et désespérés pour autant. Le court métrage The Phantom Touch (Le Toucher fantôme) illustre parfaitement cette ultra solitude connectée.

De son côté, la réalisatrice Gala Hernández López se déplace (La Mécanique des fluides, voir p. 118) et enquête à la manière d’une détective privée 2.0, en suivant les traces numériques d’un individu. C’est avec ce terrain de jeu qu’il a fallu composer : chaque participant·e, depuis son propre champ artistique, a dû (inter)agir et livrer une proposition graphique ou plastique en lien avec l’univers d’un court métrage de la compétition. Les créations textiles des étudiant·e·s du DNMade Spectacle Costume du lycée La Martinière-Diderot de Lyon seront portées par les cimaises de la salle Gaillard tandis que les bandes dessinées des premières en Communication visuelle du lycée Lafayette en habilleront les murs.

Comme chaque année, les œuvres des artistes clermontois·e·s viendront compléter la collection et, le jour du vernissage, les élèves du lycée Saint-Géraud d’Aurillac imprimeront en sérigraphie et depuis le même espace des visuels anatomiques. 

Établissements participants :

Des étudiant·e·s de La Martinière-Diderot, diplôme national des Métiers d’art et du design mention Spectacle (Lyon)

Des élèves du lycée Saint-Géraud (Aurillac)

Des élèves du lycée Lafayette, bac pro Communication visuelle plurimédia (Clermont-Fd)

Des patient·e·s du centre hospitalier Sainte-Marie (Clermont-Fd)

Artistes indépendant·e·s :

Apophyse
Arthur Bonneau
Briancougar
Marc Brunier-Mestas
Félix Callier
Léni Champainne
Florent Chavouet
Gabrielle Cornuault
Franck Fiat
Maxime Fouéré

Cécile Gambini
Mathilde Giraud
Gabrielle Jimenez
Camille Lachaise
Fred le Falher
Alicia Lévy
François Mallet
Nina Maurent
Uriel Mercier
François Puzenat
Ugo Puzenat

Affiches de films

Du 24 janvier au 23 février
Pendant le festival : tous les jours 10h-19h
Hors festival : mardi, mercredi, jeudi 13h-19h
Centre de documentation de la Jetée
6 place Michel-de-l’Hospital – Clermont-Ferrand
Entrée libre et gratuite

L’exposition du centre de documentation met habituellement en lumière l’art de l’affiche de cinéma. Elle se fait un peu coquine cette année à l’occasion de la rétrospective libido, et vous propose d’explorer les liens entre désir, érotisme et cinéma, à travers une sélection d’affiches originales, photos d’exploitation, livres et magazines.

Art de l’image, le cinéma est par essence l’art de la tentation du regard, de la pulsion de voir. Plongée dans l’obscurité, la salle de cinéma est le lieu du transfert érotique pour le spectateur devenu voyeur. Sur l’écran : la star, objet de désir universel. Marilyn Monroe ou Brigitte Bardot, Brad Pitt ou Marlon Brando… Si les stars de cinéma sont considérées comme des dieux et des déesses du sexe, c’est parce que ces créatures de rêve exhibent à l’écran une sensualité débordante, donnant libre cours aux fantasmes les plus fous, hors de portée dans la vraie vie.

Ayant pour mission principale d’amener le·la spectateur·rice dans la salle de cinéma, l’affiche de film ne se prive pas de titiller nos pulsions voyeuristes. Pour attiser nos sens, illustrateur·rice·s et peintres d’affiches subliment le corps de la star, transformée en sex-symbol par la puissance suggestive de l’image. Courbes plantureuses ou torse viril, autant d’attributs qui sont l’incarnation de nos désirs.

Les photos d’exploitation qui s’étalent dans les devantures des cinémas font, elles aussi, la part belle aux corps partiellement dénudés et aux poses suggestives, lèvres pulpeuses et regards fripons.

Cette exposition vous invite donc à une balade visuelle à travers quelques chefs-d’œuvre de l’histoire du cinéma, vus sous l’angle du désir, mais c’est aussi l’occasion de dévoiler “l’enfer” du centre de documentation, pour un coup de projecteur sur le cinéma érotique et polisson !

Installation sonore

Du 28 janvier au 4 février
Tous les jours de 9h à minuit
La Comédie – Hall des Pas perdus
69 boulevard François-Mitterrand
Entrée libre et gratuite

Cette année, une visite dans le Hall de pas perdus de La Comédie nous permettra de jeter un coup d’oreille aux rues étroites et animées qui constituent les marchés taïwanais. Créée par Yannick Dauby, preneur de son et designer sonore français basé à Taïwan,cette installation sonore, qui restera en place pendant toute la durée du festival, a été montée à partir de prises de son réalisées entre 2008 et 2020 sur différents marchés de l’île.
N’hésitez pas à faire une pause dans le hall, à fermer les yeux et à vous laisser transporter !