Goûter avec Noir-Soleil
Entretien avec Marie Larrivé, réalisatrice de Noir-Soleil

Oui, avec mes parents dans mon enfance et je suis retournée sur place pour faire du repérage durant l’écriture pour créer un espace cohérent. J’aimais l’idée d’un danger ancestral qui plane, d’un élément inquiétant qui brise la tranquillité des paysages idylliques.

J’ai voulu retranscrire les émotions des personnages mais également créer des ambiances inattendues. Je voulais que les ambiances varient, à la fois pour dynamiser le film mais également pour m’amuser à la peinture des décors.

Pour moi les deux sont liés car je voulais parler de ce mystère qui entoure certaines personnes, de la manière dont ce mystère se construit. Pour que le personnage du grand-père soit mystérieux, j’ai pensé qu’il fallait qu’il soit absent, qu’il ait un secret et qu’une sorte de tabou entoure son personnage.


Ce qui m’intéressait dans le rapport père-fille, c’était de dépeindre un personnage qui justement voulait se soustraire à son rôle de père. Je voulais faire un portrait honnête d’un homme dans ce qu’il peut avoir de fragile, d’obscure, de lâche mais par là même de profond et de touchant. De ces défauts naissent finalement les qualités de sa fille et une compréhension silencieuse naît entre eux. Pour le moment, je ne pense pas que je ferai d’autres films sur le sujet.

Le Film de l’été d’Emmanuel Marre et Chasse royale de Romane Gueret et Lise Akoka.

Je pense qu’un bon film se préoccupe du spectateur, essaie de communiquer avec lui, de le surprendre, de l’émouvoir.
Pour voir Noir-Soleil, rendez-vous aux séances de la compétition nationale F11.
