Lunch avec Pračka (La machine à laver)
Interview avec Alexandra Májová, réalisatrice de Pračka (La machine à laver)
Comment présenteriez-vous votre film à quelqu’un qui ne l’a pas vu ?
C’est un film minimaliste teinté d’humour, une parabole des relations humaines. Sauf qu’ici le personnage masculin ne tente pas de résoudre ses problèmes avec une femme, mais avec un appareil ménager récalcitrant.
Quel a été votre plus grand défi dans la réalisation de ce film, et pourquoi ?
J’ai tourné ce film dans mon temps libre. Le plus grand défi fut donc de trouver le temps et de pouvoir finir le film. Mais quand je m’y mettais, j’étais à chaque fois complètement absorbée, à travailler tard dans la nuit, car c’était aussi super amusant.
Parlez-nous un peu de votre style d’animation ?
La plupart du temps je travaille en animation 2D sur ordinateur. Je m’efforce de rechercher la simplicité, la clarté, l’humour et le bon tempo.
Quelle trajectoire espérez-vous pour votre court métrage ?
J’aimerais que mon film puisse divertir un maximum de spectateurs. Quand les gens rient devant mes films ou que les voir les rend heureux, cela me réchauffe le cœur.
Quel est l’avenir du format court métrage d’après vous ?
De mon point de vue, l’avenir du court métrage n’est pas dans les cinémas, mais sur internet. En général, le public s’intéresse moins au court qu’au long métrage, mais de nos jours, où tout le monde est toujours plus pressé, les courts métrages peuvent véritablement se faire une place en ligne. La plupart des gens recherchent le moyen de se détendre le plus vite possible, de s’amuser sans perdre de temps. Ils vont le plus souvent sur le net pour écouter de la musique, regarder une vidéo marrante, et là les courts métrages ont toute leur place.
Demain on reconfine, quels plaisirs culturels conseillez-vous pour échapper à l’ennui ?
Je dirais que c’est le moment de réfléchir à ce qu’on a toujours voulu faire sans jamais prendre le temps dans la vie normale. J’ai toujours voulu apprendre à jouer du ukulele, alors je m’y suis mise pendant le confinement. Il y aussi tous les livres à livre, qui attendent à la bibliothèque. Pour les réalisateurs, c’est le moment idéal pour penser à de nouvelles idées de film et pour les animateurs, il n’y a pas mieux pour commencer d’animer son prochain court métrage indépendant.
Pračka (La machine à laver) fait partie du programme I11 de la compétition internationale.