Prix Procirep 2013 : carte blanche à Mezzanine Films
Chaque lauréat du Prix Procirep du meilleur producteur se voit offrir, l’année suivante, une carte blanche par le festival.
Mezzanine Films fête ses 10 ans en 2014, l’occasion de revenir sur des films qui m’ont donné envie de produire, des films qui m’ont convaincu de produire leur réalisateur, ou tout simplement des films que j’ai eu plaisir à produire.
De l’immense Béla Tarr au trop rare Laurent Achard, vous retrouverez un choix resserré de cinéastes qui, dans une forme d’expression courte, m’ont beaucoup marqué.
Vous pourrez voir Notre Père d’Estelle Larrivaz, et aurez, je l’espère, envie de découvrir son premier long Le paradis des bêtes que j’ai produit en 2012. De même, si le rapport de Jean Denizot à la nature et à ses personnages dans Mouche vous convainc, La Belle Vie ne devrait pas vous décevoir (sortie prévue le 9 avril 2014). Eremia Eremia, premier film d’Anthony Quere et Olivier Broudeur, m’a donné envie de travailler avec eux.
Prologue de Véla Tarr
Pour ce qui est des productions Mezzanine, il n’y a pas de ligne éditoriale apparente comme le montrera l’éclectisme de genres de la sélection. Je suis sensible aux personnes derrière le projet, tout est histoire d’atomes crochus entre elles et moi, ça dure un temps… ou plus longtemps. La seule chose à retenir, c’est que seuls les films restent. J’en déduis donc qu’on peut décrypter la personnalité d’un producteur comme à travers un prisme déformant, celui des films qu’il a produits.
Quatre films de Mezzanine dans ce programme, quatre premières fois pour Laurent Laffargue, Yohann Kouam, Frédérique Moreau et Maud Alpi. Quatre sillons qui se creusent ensemble depuis.
Le verrou de Laurent Laffargue (France – 2013)
Enfin, vous l’aurez compris, j’envisage mon métier dans une relation de long terme car il est difficile mais : « La solitude n’est pas l’isolement. On est toujours deux en un. Il y a les autres en soi » comme le rappelait si justement Jean-Luc Godard.
Mathieu Bompoint