Dernier verre avec Pulsion
Entretien avec Vincent Menjou-Cortes, réalisateur de Pulsion
Comment vous est venue l’inspiration pour Pulsion ?
Je suis parti une semaine dans un théâtre qui nous a accueilli avec un groupe d’acteurs. Nous devions travailler dans la salle mais n’ayant pas de financement pour le décor et donc aucune scénographie j’ai choisi de travailler avec les acteurs en improvisations filmées autour du thème du spectacle dans des espaces naturels. Je voulais filmer des gens qui auraient appris qu’une apocalypse est imminente. Je voulais voir comment cette nouvelle allait bouleverser ou non leur quotidien, et quelles pouvaient être leurs réactions. Les acteurs allaient et venaient pendant cette semaine en fonction de leurs autres engagements, et le dernier jour il n’y avait personne de disponible. J’ai proposé au compositeur de musique du spectacle de venir pour faire du son. J’ai demandé à Léon notre régisseur de s’asseoir à côté de lui et, en partant de la même situation qu’avec les autres acteurs, la réalisation du film pouvait commencer.
Qu’est-ce qui vous intéressait dans le rapport au son et à la musique ?
Mon envie était de construire une dramaturgie sans dialogues en m’appuyant sur le son.
Comment avez-vous travaillé les cadrages ?
Je ne me suis pas posé de questions pour les cadrages. Ayant très peu de temps pour tourner, ils étaient à chaque fois très évidents puisqu’il fallait découper le moins possible pour qu’on ait le temps de finir. En y repensant je crois que l’objectif principal des choix de cadres était de faire croire que ces deux gars sont seuls et qu’on n’a aucune idée du monde qui les entoure.
Où a eu lieu le tournage ?
On a tourné à Bellac dans le Limousin. Un charmant village-étape où nous étions accueillis par le Théâtre du Cloître.
Quel est l’avenir du format court-métrage d’après vous ?
Un très bel avenir j’imagine. Beaucoup d’histoires ou de tentatives nécessitent de choisir ce format.
Demain on reconfine, quels plaisirs culturels conseillez-vous pour échapper à l’ennui ?
C’est fini on ne reconfinera plus jamais.
Pour voir Pulsion, rendez-vous aux séances de la compétition labo L4.