Lunch avec Sogni al Campo (Rêves des champs)
Entretien avec Mara Cerri et Magda Guidi, coréalisatrices de Sogni al Campo (Rêves des champs)
Le personnage du garçon est-il inspiré par une connaissance, ou une histoire personnelle ?
Le garçon ne représente personne en particulier, c’est un enfant qui va devoir grandir. Bien sûr, l’histoire contient des éléments de notre vie à nous, mais c’est une histoire universelle.
Pouvez-vous nous en dire plus sur ce monde qu’il découvre ?
L’enfant découvre un univers où ses souvenirs et ses angoisses se multiplient et se suivent, jusqu’à se retrouver aux portes du temps, où il est amené à dire au revoir à l’animal si cher à son cœur. Il est enfin prêt à lâcher prise, et il sortira de cette aventure plus adulte qu’il n’y est entré.
Comment s’est passée votre collaboration ?
Nous nous sommes rencontrées au lycée, à l’âge de seize ans. Puis nous avons fait l’école d’animation d’Urbino. Nous avons fait plein de choses ensemble, mais notre véritable collaboration a eu lieu bien plus tard : de 2009 à 2011, nous avons travaillé ensemble sur le court métrage d’animation Via Curiel 8. Bien d’autres occasions se sont présentées par la suite.
Parlez-nous de votre style d’animation.
Nous utilisons des techniques traditionnelles. Nous faisons tous les dessins au crayon, en inventant les mouvements. Nous limitons la rotoscopie à de très courtes séquences. Nous n’aimons pas dessiner de vrais mouvements car nous considérons que le dessin d’un personnage doit se mouvoir différemment du sujet qu’il représente. Une fois les dessins terminés, nous peignons le tout sur les mêmes supports, à l’acrylique ou aux pastels. Nous aimons travailler avec de la matière vivante, et faire en sorte que chaque dessin soit une pièce unique.
Quel est l’avenir du format court métrage d’après vous ?
Nous ne pouvons pas répondre à cette question. Nous espérons qu’il y aura toujours une ouverture pour ce type d’animation, qui est loin d’avoir épuisé son potentiel narratif et expressif, et qui a encore tant de choses à révéler.
Demain on reconfine, quels plaisirs culturels conseillez-vous pour échapper à l’ennui ?
Il y a un nombre infini de films à voir dans le monde, une vie entière n’y suffirait pas. Nous vous conseillerions d’en regarder un maximum, et pourquoi pas d’en inventer un.
Pour voir Sogni al Campo (Rêves des champs), rendez-vous aux séances de la compétition nationale F2.