Bon voyage – Clermont ISFF https://clermont-filmfest.org Festival du court métrage de Clermont-Ferrand | 31 Janv. > 8 Fév. 2025 Thu, 18 Mar 2021 10:47:17 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.5 https://clermont-filmfest.org/wp-content/uploads/2017/10/lutin-sqp-1-300x275.png Bon voyage – Clermont ISFF https://clermont-filmfest.org 32 32 Clermont dans la lucarne : juin 2018 https://clermont-filmfest.org/clermont-dans-la-lucarne-juin-2018/ Wed, 30 May 2018 22:00:00 +0000 https://www.clermont-filmfest.org/clermont-dans-la-lucarne-juin-2018/ Votre planning télévisuel mensuel des diffusions de courts métrages passés par le festival du court métrage de Clermont-Ferrand, émission par émission.

Vous avez loupé une édition ? Voici quelques sessions de rattrapage.

Tous les dimanche dès 22h30 sur Canal+ Cinéma

Dimanche 10 juin à 22h50 :

À ne manquer sous aucun prétexte, La mort, père & fils de Vincent Paronnaud et Denis Walgenwitz qui a reçu la Mention Spéciale du Jury Canal+ Family au Festival 2018.

Synopsis : Le fils de la mort ne veut pas reprendre l’entreprise familiale. Il rêve secrètement de devenir un ange gardien, ce qui provoque une succession d’échecs. Son père devra le sortir de ce gâchis.

Dimanche 17 juin à 22h30 :

Pour la Fête des Pères, (re)découvrez Pourquoi j’ai écrit la Bible réalisé par Alexandre SteigerPrix de la meilleure oeuvre de fiction SACD au Festival 2018. Un hommage certain au paternel…

Synopsis : Francis, un homme d’une soixantaine d’années, est retrouvé en combinaison de plongée, en train de nager dans un fleuve en plein centre-ville. Même ses enfants, pourtant habitués aux frasques de leur père, sont surpris : depuis que Francis se sait condamné, il semble vraiment ingérable.

 

 

Mercredi 14 Juin à 23h25 :

Cette semaine, retrouvez une spéciale 57e Festival d’animation d’Annecy, qui aura lieu du 11 au 16 juin prochain. Parmi la sélection officielle, on retrouve bon nombre de courts métrages sélectionnés et/ou primés au Festival de Clermont.

Si vous ne l’avez pas (encore) vu, c’est le moment ! Pépé Le Morse de Lucrèce Andreae, qui a reçu le Prix Procirep du Producteur de court métrage pour Caïmans Productions au Festival 2018 et le César du meilleur court métrage d’animation 2018.

Synopsis : Sur la plage sombre et ventée, Mémé prie, Maman hurle, les frangines s’en foutent, Lucas est seul. Pépé était bizarre comme type, maintenant il est mort.

Découvrez également le portrait de la réalisatrice Lucrèce Andreae.

Pour compléter ce portrait, retrouvez notre interview de la réalisatrice à propos du film.

 

On retrouve également Negative Space de Max Porter et Ru Kuwahata, sélectionné en compétition nationale au Festival de Clermont 2018.

Synopsis : Mon père m’a appris à faire une valise.

Retrouvez notre interview des réalisateurs à propos du film en vidéo :

L’émission vous fait également découvrir le making of de Negative Space.

 

À retrouver aussi dans Court Circuit cette semaine, le Grand Prix de la compétition nationale du Festival de Clermont 2018 : Kötü Kiz (Vilaine Fille) réalisé par Ayce Kartal.

Synopsis : S. est turque et a huit ans. Elle est dotée d’une imagination débordante et elle aime la nature et les animaux. Alors que, depuis sa chambre d’hôpital, elle se remémore les jours heureux passés dans le village de ses grands-parents, des souvenirs sombres et terrifiants surgissent.

Retrouvez notre interview du réalisateur à propos du film.

 

On termine le Court Circuit de la semaine avec Lupus de Carlos Gomez Salamanca, sélectionné en compétition Labo et diffusé dans la rétrospective Promesses Colombiennes au Festival de Clermont 2017.

Synopsis : En décembre 2011, un vigile de nuit est tué par une meute de plus de vingt chiens errants qui déambulait dans un quartier défavorisé de la banlieue de Bogota. Autour de ce fait divers se construit un film d’animation sur les notions de corps et de territoire propres à la ville de Bogota.

Le film sera suivi d’un zoom sur le réalisateur.

Pour compléter ce portrait, retrouvez notre interview du réalisateur à propos du film.

 

Damedi 17 Juin à 01h55 :

Les comédiennes sont à l’honneur dans ce numéro de Court Circuit.

L’émission démarre avec Olga de Maxime Bruneel, sélectionné en compétition nationale au Festival de Clermont 2017.

Synopsis : Olga, épuisée, maltraitée par son petit ami, vient se réfugier dans l’appartement de son fils qui vit une relation ardente avec sa petite amie dans une ville brûlante. Elle se retrouve prisonnière de son désir, envenimée par l’intimité du jeune couple.

Le film sera suivi d’un zoom sur Olga avec la comédienne Anne Loiret et le réalisateur.

Pour compléter ce portrait, retrouvez notre interview du réalisateur à propos du film.

 

Rencontre ensuite avec Ludivine Sagnier qui parle de ses débuts devant la caméra. Elle a notamment joué dans le court métrage Les Frères Hélias de Frédy Busso, sélectionné en compétition nationale en 2001, et dans Acide Animé de Guillaume BreaudMention Spéciale du JuryMention du Jury Jeunes et Prix « Attention Talent » FNAC en 1999.

 

 

libre-court-logoDans la nuit du vendredi au samedi après minuit sur France 3

Vendredi 1er Juin à 00h35 :

Dans ce numéro, Libre Court fait honneur aux courts métrages iraniens.

On retrouve parmi eux Lower Heaven de Emad Aleebrahim-Dehkordi, sélectionné en compétition nationale au Festival 2018.

Synopsis : Trois jours dans la vie de deux jeunes frères afghans, arrivés en Iran depuis peu de façon clandestine. Ils voient soudain leur destin basculer alors qu’une vie meilleure semblait s’ouvrir à eux.

Retrouvez notre interview du réalisateur à propos du film.

 

Vendredi 15 juin à 00h10 :

Dans le cadre du 57e Festival d’animation d’Annecy, Libre Court lui dédie une émission spéciale.

On retrouve Dans les eaux profondes de Sarah Van den Boom qui a remporté le Prix de la Meilleure Musique Originale (SACEM) au Festival 2016 (Musique originale de Pierre Caillet).

Synopsis : Trois personnages ont en commun un vécu intime et secret qui semble déterminer leur vie.

Retrouvez notre interview vidéo de la réalisatrice à propos du film.

 

Vendredi 29 juin à 00h20 :

Dans ce numéro, Libre Court a pour thématique « Migrant, la place de l’autre ».

On retrouve Bon Voyage de Marc Raymond Wilkins, sélectionné en compétition internationale au Festival 2017.

Retrouvez notre interview du réalisateur à propos du film.

 

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Dans la nuit du dimanche au lundi sur France 2

Dimanche 3 juin à 00h05 : 

À l’occasion du 57e Festival d’animation d’Annecy, qui se tiendra du 11 au 16 juin prochain, France 2 dédie ses Histoires Courtes au cycle « Annecy : au pays des rêves animés… » .

Parmi la sélection, on retrouve Sous tes doigts de Marie-Christine Courtès qui fut diffusé dans le programme Court d’Histoire au Festival de Clermont en 2016.

Synopsis : Le jour de la crémation de sa grand-mère, Émilie, une jeune métisse asiatique, se plonge dans les souvenirs de la vieille femme. Elle découvre l’Indochine de Hoà, sa rencontre amoureuse avec Jacques, un colon français, la naissance de Linh, sa mère, et le départ tragique vers la France en 1956.

 

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Le festival dans la lucarne https://clermont-filmfest.org/festival-dans-la-lucarne-2018/ Tue, 30 Jan 2018 23:00:00 +0000 https://www.clermont-filmfest.org/festival-dans-la-lucarne-2018/ À l’occasion du festival, les chaînes télévisuelles programment plusieurs émissions spéciales : une bonne opportunité de se replonger dans les éditions précédentes du festival ou de découvrir un aperçu de l’édition 2018 pour les absent(e)s !

 

À l’occasion des 40 ans du Festival (dont CANAL+ est partenaire depuis 1992), la chaîne CANAL+CINÉMA marque le coup et propose du 5 au 11 février une semaine du court au long qui donne la parole aux réalisateurs de courts passés au long métrage avec l’appui et le soutien de CANAL+.

Lundi 5 février : Pour inaugurer cette semaine festive, un documentaire exclusif CANAL+ La longue histoire du court initié par Pascale Faure et produit par Studio+ est diffusé.

Chaque soir, Augustin Trapenard s’entretient avec un nouveau réalisateur sur son parcours, suivi de la diffusion de son premier long et d’un court métrage qu’il a réalisé.

Lundi 5 février : Nicolas Silhol présente Corporate suivi de son court L’amour-propre, sélectionné en compétition nationale au Festival 2011.

Mardi 6 février : Julia Ducournau présente Grave suivi de son court Junior, film inscrit au Festival 2011.

Mercredi 7 février : Xavier Legrand présente son court Avant que de tout perdre (Grand Prix, Prix du Public, Prix de la presse Télérama, Prix de la Jeunesse au Festival 2013), diffusé dans la rétrospective « À courts de rôles » ACT2, notamment le jour de la sortie nationale de Jusqu’à la garde, le 7 février.

Une avant-première exceptionnelle de Jusqu’à la garde suivi d’une projection de Avant que de tout perdre a lieu samedi 3 février à 21h à la Maison de la culture, en présence de Xavier Legrand, du producteur Alexandre Gavras et des acteurs Léa Drucker et Denis Ménochet (entrée sur présentation d’un billet Festival).

 

Logo TOP OF THE SHORTS rectangle

Dimanche 4 février à 00h05 sur Canal+ Cinéma

Ce magazine propose des films courts, sélectionnés aux quatre coins du globe pour leur singularité, décalage, et surtout leur qualité. Top of the Shorts mettra le Festival à l’honneur à travers une émission dédiée à deux films primés au Festival 2017.

Battalion to My Beat (Bataillon à mon rythme) de Eimi Imanishi, Prix CANAL+ de la compétition internationale au Festival 2017.
Désireuse d’échapper à une vie d’enfermement dans les camps de réfugiés du Sahara occidental en Algérie, Mariam s’enfuit dans le désert pour s’engager dans l’armée, se prenant naïvement pour la Jeanne d’Arc qui sauvera son pays de l’occupation.

Interview : Découvrez notre rencontre avec la réalisatrice


DeKalb Elementary (École primaire Dekalb) de Reed Van Dyk, Grand Prix International au Festival 2017.
Un film inspiré par un appel à un numéro d’urgence passé lors d’une fusillade dans une école à Atlanta.

Interview : Découvrez notre rencontre avec le réalisateur

 

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Dans la nuit du vendredi 2 et du vendredi 9 février sur France 3

 

Vendredi 2 février : Best of Festival 2017

Red Apples (Les pommes rouges) de George Sikharulidze, sélectionné en compétition internationale au Festival 2017.
Une jeune épouse arménienne voit sa relation avec son mari mise en danger dès le premier jour de leur mariage lorsque sa belle-mère s’en mêle.

Interview : Découvrez notre rencontre avec le réalisateur


Edén de Andrés Ramírez Pulido, présent dans la rétrospective 2017 « Promesses colombiennes ».
Deux adolescents s’introduisent dans une station thermale à l’abandon, au cœur d’une épaisse végétation. Ils jouent avec un scorpion, avec une arme, nagent dans les eaux stagnantes de la piscine. Un rien suffirait à faire basculer la vie dans la violence.

– Bon voyage de Marc Raymond Wilkins, sélectionné en compétition internationale au Festival 2017.
Jonas et Silvia sont en vacances en voilier sur la Méditerranée. Au large, ils tombent sur une embarcation en difficulté, des tas de réfugiés à son bord. Après avoir alerté les garde-côtes, ils perdent le bateau de vue. Le lendemain matin, ils se réveillent dans un océan de cadavres.

Interview : Découvrez notre rencontre avec le réalisateur


Vendredi 9 février : Émission spéciale Festival 2018

Lower Heaven (Premier ciel) de Emad Aleebrahim-Dehkordi, sélectionné en compétition nationale F6.
Trois jours dans la vie de deux jeunes frères afghans, arrivés en Iran depuis peu de façon clandestine. Ils voient soudain leur destin basculer alors qu’une vie meilleure semblait s’ouvrir à eux.

Ato San Nen (Encore trois ans) de Pedro Collantes sélectionné en compétition nationale F8.

– Bye bye les puceaux de Pierre Boulanger, sélectionné en compétition nationale F4.

 

histoirescourtes

Dimanche 4 février sur France 2, présenté par Pauline Dévi


– 
Un peu après minuit de Jean-Raymond Garcia et Anne-Marie Puga, sélectionné en compétition nationale F6.
Suzanne est une jeune institutrice aveugle. Avec Pierre, l’étudiant qui lui fait office de guide et de lecteur particulier, elle suit avec assiduité un cours d’histoire de l’art consacré à l’érotologie de Satan et à la figure de la sorcière.

– Le visage de Salvatore Lista, sélectionné en compétition nationale F7.
Camille, assistante dans une galerie d’art, accueille Masato Kimura, star du jeu vidéo japonais venu présenter sa dernière création en France. Indifférente à son univers, elle se retrouve confrontée à un homme impénétrable, jusqu’à ce que Masato lui propose de devenir le visage de son prochain jeu.

 

Dans la nuit du samedi 10 au dimanche 11 février 2018, après minuit sur Arte.

Le magazine fait la part belle à cette 40e édition en consacrant son numéro 882 à un panorama des films sélectionnés en compétition, auxquels viendront s’ajouter des reportages.

Vihta de François Bierry, sélectionné en compétition nationale F5.
Serge et ses 4 collègues sont salariés d’une petite entreprise, rachetée par un grand groupe. Comme cadeau de bienvenue, ils sont conviés par leur nouvel employeur à une journée détente dans un centre thermal. 

Vihta sera suivi d’un zoom sur le réalisateur, François Bierry, et sur son film à l’humour décalé.

Pépé le morse de Lucrèce Andreae, sélectionné en compétition nationale F11 et diffusé durant les séances scolaires.
Sur la plage sombre et venteuse, Mémé prie, Maman hurle, les frangines s’en foutent, Lucas est seul. Pépé était bizarre comme type, maintenant il est mort. 

Rencontre avec quelques professionnels du marché du film de Clermont-Ferrand à l’occasion des quarante ans du festival.

Gros chagrin de Céline Devaux, sélectionné en compétition nationale F7.
Ça va passer. On s’en remet. Jean fête son anniversaire, boit trop et se souvient du week-end désastreux qui a mené à sa rupture avec Mathilde.

Portrait de Swann Arlaud, à l’affiche de Gros chagrin, film mi-animé, mi prises de vues réelles.

Mïn Borda (Mon fardeau) de Niki Lindroth Von Bahr, sélectionné en compétition internationale I1.
Quatre séquences d’une comédie musicale apocalyptique dans un supermarché, un hôtel pour séjours de longue durée, un centre d’appels et un restaurant à hamburgers.

Meninas formicida (Les filles fourmicides) de João Paulo Miranda, sélectionné en compétition labo L5.
Dans une petite ville du Brésil, une adolescente passe ses journées à travailler dans une forêt d’eucalyptus où elle chasse des fourmis parasites à l’aide de pesticides. Mais son véritable combat est intérieur.

Découvrez la présentation du réalisateur et de son film : 

 

– Zoom sur Stéphane Olijnyk, réalisateur et scénariste, et sur son moyen métrage Ursinho tourné dans une favela à Rio de Janeiro, et suivra sa diffusion, puisqu’il est en compétition nationale F11.
Nounours, un mulâtre introverti vivant dans une favela à Rio, fantasme sur l’éphèbe de ses rêves, un prostitué exclusivement réservé à une clientèle aisée.

 

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Dîner avec Bon voyage https://clermont-filmfest.org/bon-voyage/ Wed, 08 Feb 2017 23:00:00 +0000 https://www.clermont-filmfest.org/bon-voyage/  

Entretien avec Marc Raymond Wilkins, réalisateur de Bon voyage

 

la mouche cf Votre film comporte tous les ingrédients du thriller (la musique, le suspense, les plans). Quelle impression souhaitiez-vous laisser au spectateur ?
Ce thème des réfugiés qui fuient la guerre et la peur pour se heurter à une société riche mais paranoïaque n’est pas nouveau au cinéma. Pourtant, ce qui se passe dans la mer Méditerranée depuis quelques années est une des crises migratoires les plus tragiques, du moins depuis que je sais lire un journal. En tant que navigateur passionné, j’ai été horrifié de voir la destination de vacances « Méditerranée », ancien paradis pour les marins, devenir un charnier. J’aime transformer mes émotions (peur, colère ou tristesse) en élan créateur constructif, j’ai donc décidé d’écrire Bon voyage. Je voulais faire un film qui montre au public la situation en pleine mer, sans prendre parti. Je voulais éviter de pointer du doigt ou d’éduquer. Je crois très fort au cinéma social engagé, mais je veux aussi sortir des sentiers battus et toucher un public différent. Je voulais créer un film à suspense qui se passe sur un bateau. Un thriller marin. Un film que le public a envie de voir, non par engagement social, mais pour l’aventure cinématographique. J’espère que les questions et les provocations que soulève Bon voyage vont toucher un large public au niveau international, car ce n’est pas un drame social mais un thriller haletant.

la mouche cf Comment s’est constituée cette équipe internationale ?
Cela n’a pas été facile. Il était important de trouver des acteurs qui connaissent la navigation, car nous tournions en pleine mer, en Méditerranée. Susan Müller, notre fabuleuse agente de casting suisse, m’a présenté Annelore Sarbach et Stefan Gubser. Il faut préciser que Stefan Gubser a rejoint l’équipe seulement dix jours avant le tournage, car l’acteur que nous avions sélectionné à l’origine a dû renoncer pour raisons personnelles. C’était un vrai défi de travailler avec un acteur principal choisi à la va-vite. Mais Stefan s’est avéré un formidable partenaire, pour moi et pour toute l’équipe. Quant aux réfugiés, je tenais à travailler avec de vrais Syriens, et pas seulement des « acteurs de langue arabe ». En plus de cette authenticité, je souhaitais une réelle « collaboration ». Je voulais un film fait par des réfugiés syriens, pas seulement un film qui en parle. Il n’est pas évident de recruter des acteurs originaires d’un pays déchiré par la guerre. Mais grâce à mon équipe turque, j’ai eu la chance de dénicher Amal Omran, qui m’a enchanté dès la première audition. C’est elle qui m’a présenté Jay Abdo, qui a fui Damas pour Los Angeles, et qui est devenu un précieux collaborateur pour incarner le personnage de Karem, le porte-parole des rescapés du film. Au cours de mes recherches, j’ai trouvé Hala, l’actrice qui joue le rôle d’une petite réfugiée. Elle vient d’une famille qui a fui le bombardement du camp de Yarmouk en Syrie. Pour les rôles secondaires, j’ai eu la chance de découvrir des acteurs amateurs incroyables, d’Istanbul mais aussi de Kas, le port qui a servi de base au tournage.

la mouche cf Pouvez-vous nous parler du financement du film ?
J’avais complètement sous-estimé le budget nécessaire au tournage en mer, surtout en ce qui concerne la sécurité. J’ai commencé par une campagne de financement participatif. Plus de 250 personnes du monde entier ont contribué au budget de départ sur Kickstarter. Mais heureusement, mon producteur, l’indestructible Joel Jent, a trouvé des partenaires très motivés en Suisse, comme Swiss Films, la Fondation zurichoise pour le cinéma et la télévision suisse. Sans ces institutions, le film n’aurait pas vu le jour.

la mouche cf Avez-vous l’intention de passer au long métrage ? Quels sont vos projets ?
Tout à fait. J’adore le court métrage, mais je souhaite réaliser des longs métrages. Nous sommes en train de terminer deux longs métrages : The Electric Girl, une coproduction ukrainienne et canadienne, un récit initiatique et thriller engagé qui se passe à Kiev. The Saint of the Impossible est l’adaptation d’un roman de Arnon Grünberg, qui propose un regard doux-amer sur la chute du rêve américain.

la mouche cf Quels ont été vos coups de cœur au cinéma l’an dernier ?
J’ai adoré Moi, Daniel Blake. J’admire Ken Loach pour son grand sens de la narration dans un film militant, brûlant, dramatique mais à la fois très divertissant et grand public. C’est une grande inspiration de voir un cinéaste qui a déjà produit autant de chefs-d’œuvre continuer à se renouveler, malgré son âge. Peut-on dire que The Lobster est un film de l’an dernier ? Voilà un film impitoyable, sombre, beau, intelligent, percutant. Je demeure un idéaliste optimiste, mais la noirceur dans laquelle nous enveloppe Yorgos Lanthimos est pénétrante et inoubliable.

la mouche cf Si vous êtes déjà venu à Clermont-Ferrand, pouvez-vous nous raconter une anecdote sur le festival ? Sinon, quelles sont vos attentes pour cette édition ?
J’ai eu l’honneur de présenter mon dernier court métrage, Hotel Pennsylvania, à Clermont-Ferrand. C’est le meilleur festival du court métrage d’Europe car il traite le format court aussi sérieusement que Cannes ou Berlin traitent le long. Pour quelques jours, on oublie que le long métrage existe. Le format court semble être de mise, et c’est très bien. En outre, l’enthousiasme du public français pour le court métrage est tout simplement incroyable. Et si je peux me permettre un élan de pathos : la salle Jean Cocteau avec ses 1400 places est la meilleure du monde pour montrer un court métrage !

la mouche cf D’autres projections de prévues ?
C’est Ouat Media qui se charge des ventes internationales de Bon voyage. On a des sorties intéressantes qui se profilent, mais il est trop tôt pour en parler. Soit dit en passant, j’ai rencontré Ouat Media à Clermont-Ferrand, où ils ont découvert et signé mon court métrage Hotel Pennsylvania. J’ai l’intention de venir à Clermont-Ferrand avec mon film et de participer à un maximum de choses.

 

 

Pour voir Bon voyage, rendez-vous aux séances de la compétition internationale I6.

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