Jackson Kroopf – Clermont ISFF https://clermont-filmfest.org Festival du court métrage de Clermont-Ferrand | 31 Janv. > 8 Fév. 2025 Thu, 18 Mar 2021 10:43:19 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.7 https://clermont-filmfest.org/wp-content/uploads/2017/10/lutin-sqp-1-300x275.png Jackson Kroopf – Clermont ISFF https://clermont-filmfest.org 32 32 Breakfast avec BobbyAnna https://clermont-filmfest.org/bobbyanna/ Sun, 12 Feb 2017 23:00:00 +0000 https://www.clermont-filmfest.org/bobbyanna/  

Entretien avec Jackson Kroopf, réalisateur de BobbyAnna

 

la mouche cf Qu’est-ce qui vous a poussé à raconter l’histoire de Bobby et Anna ?
J’ai travaillé trois ans avec des jeunes dans une association des quartiers est d’Oakland qui s’appelait « Youth UpRising ». Une fois, j’y ai rencontré une jeune femme qui venait de se faire virer d’un foyer pour sans-abris parce qu’elle était enceinte et qu’il était contraire au règlement du foyer d’accueillir les femmes enceintes. J’ai cherché à l’aider dans l’urgence mais je n’ai rien trouvé pour la nuit qui venait. J’aurais voulu l’héberger chez moi, mais, encore une fois, c’était contraire au règlement de l’association qui m’employait. J’ai donc voulu faire un film qui parle des gens bien intentionnés qui se retrouvent démunis quand il faut vraiment venir en aide à quelqu’un. Les personnages de Bobby et Anna sont nés de cette période de ma vie où je bossais à Youth UpRising, où je croisais à la fois des jeunes pleins de talent qui luttaient pour garder la tête hors de l’eau et des travailleurs sociaux instruits, bien intentionnés, issus de la classe moyenne aux prises avec les limites complexes que l’on s’impose entre travail et vie privée.

la mouche cf Pouvez-vous nous parler du casting et des chansons que l’on entend dans le film ?
Pour Bobby, on a cherché dans la rue. J’ai appris à faire ça aux côtés d’Andrea Arnold en travaillant sur son film American Honey, en discutant avec une personne chargée du casting. Avec ma productrice, Lorraine DeGraffenreidt, je suis allé à des soirées pour femmes dans des lieux comme The Abbey ou Jewel’s Catch One, qui a fermé ses portes (un lieu culte dont la fermeture est vraiment un sale coup pour Los Angeles). Lors de la dernière soirée de Jewel’s, on a rencontré une personne nommée Destiny qui aurait été idéale, mais elle a refusé et nous a indiqué Legacy Bailey. Legacy a passé une audition et au bout de quelques minutes, on savait que le rôle de Bobby était pour elle. Dès qu’elle a été engagée, nous avons planché ensemble sur de nouvelles idées pour les scènes du film. Lors de son audition, elle avait chanté « Destination », la deuxième chanson du film, et elle a apporté trois autres de ses chansons, qui constituent la plus grande partie de la bande originale du film. Certes, Legacy est différente de Bobby sous bien des aspects, mais si l’on écoute attentivement les paroles de ses chansons qui apparaissent dans le film, et qui ont toutes été écrites avant notre rencontre, il est évident que c’était elle LA personne idéale pour incarner ce rôle.

la mouche cf La conversation téléphonique avec sa mère, à la fin du film, est très émouvante. Quelle en est la signification ?
C’est au spectateur de se faire un avis. Je pense que la plupart des gens ont eu un jour ou l’autre une conversation de ce genre avec un proche. Pour ce qui est de la performance, pendant les répétitions, Legacy et moi nous sommes rendu compte que nous avions une connaissance en commun, Marcus, que l’on aimait tous les deux beaucoup et qui avait été assassiné un an auparavant. J’avais un badge « RI.P. Marcus » dans ma poche et je l’ai donné à Legacy en début de tournage – un hommage et un porte-bonheur. La scène du téléphone était la dernière après une nuit de quinze heures de travail. On était épuisés. Au bout de la troisième prise, on était tous les deux en larmes. C’est ce qui a donné la scène du film. On a tous bossé sur ce projet avec nos tripes, et cette scène résume bien le film, dans l’idée que le monde peut être pourri mais que les gens qu’on aime jouent un rôle crucial dans notre parcours.

la mouche cf Pouvez-vous nous raconter vos débuts dans le cinéma ?
Je fais des films de fiction sous une forme ou une autre depuis l’adolescence, mais cela fait cinq ans que je me consacre entièrement au cinéma, après des années passées à travailler dans le social avec des jeunes à New York et Oakland. Mes histoires gravitent en général autour des gens qui m’ont le plus apporté, des gens que l’on voit rarement à l’écran. Avec mes collaborateurs, je m’efforce de réaliser des films qui montrent leur force, leur créativité, leur combat contre l’indifférence systématique. Je partage mon temps entre la fiction et le documentaire, mais quel que soit le projet, l’objectif reste le même : raconter l’histoire des gens en insistant sur les émotions et en invitant le spectateur à élargir ses horizons. En ce moment, je termine mon Master sur le documentaire social à l’université de Santa Cruz, un cursus qui fait se croiser la production de documentaires et l’engagement social, où j’ai beaucoup appris sur la réalisation d’un film à petit budget et à une seule personne, ainsi que sur les aspects éthiques de la représentation.

la mouche cf Des coups de cœur cinématographiques l’année passée ?
Si je vous comprends bien, vous me demandez ce qui m’a inspiré l’an dernier ? Il y a des tas de films qui sont source d’inspiration. J’ai eu l’occasion de voir Chevalier et de rencontrer Athina Tsangari lors de la projection. C’est une référence, et elle excelle dans l’art du débat, c’est vraiment la meilleure toutes catégories confondues. Aux États-Unis, Khalil Joseph place la barre de plus en plus haut dans tout ce qu’il touche, et Moonlight, de Barry Jenkins, est à mon sens le meilleur film de ces dernières années – bouleversant, énorme. Je suis également toujours touché par tout ce que fait Apichatapong Weerasethakul après avoir vu Cemetery of Splendour, un autre chef-d’œuvre. Ah, j’ai vu aussi P’tit Quinquin… Content de voir un réalisateur de l’envergure de Dumont se mettre à un format long.

la mouche cf Si vous êtes déjà venu à Clermont-Ferrand, pouvez-vous nous raconter une anecdote sur le festival ? Sinon, quelles sont vos attentes pour cette édition ?
C’est la première fois que je viens sur un grand festival européen. J’ai vraiment hâte de rencontrer d’autres passionnés de cinéma et de voir ce qui se fait en format court dans les autres coins du monde.

la mouche cf D’autres projections du film sont-elles prévues ?
On va montrer le film au Frameline Film Festival à San Francisco au mois de juin. C’est tout ce qu’il y a de fixe pour l’instant.

la mouche cf Est-ce que vous participerez à d’autres événements pendant le festival de Clermont-Ferrand (Expressos, conférences ou autre) ?
Oui. J’irai partout où on me laissera entrer.

 

 

Pour voir BobbyAnna, rendez-vous aux séances de la compétition internationale I8.

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Jour 8 : ciné-piscine https://clermont-filmfest.org/jour-8-cine-piscine/ Thu, 09 Feb 2017 23:00:00 +0000 https://www.clermont-filmfest.org/jour-8-cine-piscine/

Lola Quivoron, réalisatrice de « Au loin, Baltimore », Paul Mas, réalisateur de « Children », Frédéric Radepont, réalisateur de « Le sens des choses », viennent présenter les films de la séance F11 au cinéma Le Rio © Sauve qui peut le court métrage, Baptiste Chanat

Lotfi Achour, réalisateur de « La laine sur le dos » © Sauve qui peut le court métrage, Rémi Boissau

Fernando Garcia-Ruiz Rubio, réalisateur de « Como Yo Te Amo » © Sauve qui peut le court métrage, Rémi Boissau

Jamie Jones, réalisateur de « The Nest » © Sauve qui peut le court métrage, Rémi Boissau

Renata Gasiorowska, réalisatrice de « Cipka » © Sauve qui peut le court métrage, Rémi Boissau

Jackson Kroopf, réalisateur de « BobbyAnna » © Sauve qui peut le court métrage, Rémi Boissau

Joonas Rutanen, réalisateur de « Rakastan Annaa » © Sauve qui peut le court métrage, Rémi Boissau

José Miguel Ribeiro, réalisateur de « Estilhaços » © Sauve qui peut le court métrage, Rémi Boissau

Yujian Li, réalisateur de « Pain in Silence » © Sauve qui peut le court métrage, Rémi Boissau

Alberic Aurtenèche, réalisateur de « Sigismond sans images » © Sauve qui peut le court métrage, Rémi Boissau

Jesus Reyes et Andrés Porras, réalisateurs de « Genaro » © Sauve qui peut le court métrage, Rémi Boissau

Jeroen Ceulebrouck, réalisateur de « Antartica » © Sauve qui peut le court métrage, Rémi Boissau

Ewan Jones Morris, réalisateur de « This Far Up » © Sauve qui peut le court métrage, Rémi Boissau

Isabelle Putod, réalisatrice de « L’exilé du temps » © Sauve qui peut le court métrage, Rémi Boissau

Chris Shepherd, réalisateur de « Johnno’s Dead » © Sauve qui peut le court métrage, Rémi Boissau

Lotfi Achour signe l’affiche du Rio © Sauve qui peut le court métrage, Rémi Boissau

Lise Akoka et Romane Gueret, réalisatrices de « Chasse royale », Fabrice Le Nezet et Jules Janaud, réalisateurs de « Animal », Lotfi Achour, réalisateur de « La laine sur le dos », présentent les films en compétition nationale F10 au Rio © Sauve qui peut le court métrage, Rémi Boissau

Rencontre Talents en court Adami-CNC © Sauve qui peut le court métrage, Juan Alonso

Rencontre scolaire avec Stephan Castang, réalisateur de « Panthéon Discount » © Sauve qui peut le court métrage, Juan Alonso

Rencontre scolaire avec Stephan Castang, réalisateur de « Panthéon Discount » © Sauve qui peut le court métrage, Juan Alonso

Pascale Faure en pleine interview nautique © Sauve qui peut le court métrage, Juan Alonso

Souriez, vous êtes palmé ! © Sauve qui peut le court métrage, Juan Alonso

Animation en pâte à modeler à l’Atelier© Sauve qui peut le court métrage, Baptiste Chanat

À la découverte des origines du cinéma avec le FAR à l’Atelier © Sauve qui peut le court métrage, Baptiste Chanat

Remise de la bourse des festivals Auvergne-Rhône-Alpes à Martin Razy © Sauve qui peut le court métrage, Baptiste Chanat

Nicolas Schmerkin, producteur de « Journal animé », rencontre les élèves de la séance scolaire © Sauve qui peut le court métrage, Baptiste Chanat

Frédéric Dubreuil et Sébastien Betbeder à la rencontre des spectateurs du Rio après la projection de « Voyage au Groenland » © Sauve qui peut le court métrage, Baptiste Chanat

Lola Quivoron, réalisatrice de « Au loin, Baltimore », Paul Mas, réalisateur de « Children », Frédéric Radepont, réalisateur de « Le sens des choses », viennent présenter les films de la séance F11 au cinéma Le Rio © Sauve qui peut le court métrage, Baptiste Chanat

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