Michiel Blanchart – Clermont ISFF https://clermont-filmfest.org Festival du court métrage de Clermont-Ferrand | 31 Janv. > 8 Fév. 2025 Thu, 04 Mar 2021 10:12:27 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.5 https://clermont-filmfest.org/wp-content/uploads/2017/10/lutin-sqp-1-300x275.png Michiel Blanchart – Clermont ISFF https://clermont-filmfest.org 32 32 Café court – Michiel Blanchart https://clermont-filmfest.org/cafe-court-michiel-blanchart/ Thu, 18 Feb 2021 15:09:27 +0000 https://www.clermont-filmfest.org/?p=38991 Découvrez l’interview du cinéaste français Michiel Blanchart à propos de son court métrage T’es morte Hélène présenté dans la compétition nationale 2021 (programme F11).

]]>
Dîner avec T’es morte Hélène https://clermont-filmfest.org/tes-morte-helene/ Sun, 10 Jan 2021 20:00:42 +0000 https://www.clermont-filmfest.org/?p=38340  

Entretien avec Michiel Blanchart, réalisateur de T’es morte Hélène

Le film met en scène le personnage d’Hélène qui, suite à un accident mortel et semblant ne pas avoir conscience de sa propre mort, revient hanter la vie de son petit ami. Quel a été le point de départ de ce court métrage ?
La séparation amoureuse a toujours été un sujet qui me touche énormément et qui revient régulièrement dans mon travail. De manière générale, dire au revoir à quelqu’un qu’on aime (peu importe ce qui nous sépare) est quelque chose de terrifiant. C’est pour cela que j’utilise les codes de l’horreur et l’image du fantôme. C’est ma façon de traiter le deuil amoureux.

Le personnage de Maxime lutte entre le désespoir, la colère, et le besoin de continuer sa vie. Il semble même, dans certaines scènes, aux limites de la folie. Comment avez-vous préparé ce rôle avec votre acteur, Théophile Mou ?
Je ne suis pas le premier à le dire, mais le plus important c’est de réussir son casting. J’ai donc choisi un comédien qui avait déjà en lui une grande part de folie. Théo est un ami de longue date avec qui j’ai travaillé à de nombreuses reprises. Comme le film navigue entre des genres très variés, il me fallait un comédien avec un jeu généreux et capable de dégager à la fois de la sensibilité, de la maladresse mais aussi une certaine folie douce, le tout avec un décalage comique naturel.  Et puis comme nous sommes très proches, je n’avais aucune gêne à le malmener sur le plateau ! Placer Théo dans des situations inconfortables (si possible en slip) et entouré d’une équipe et l’un de mes plaisirs coupables…

T’es morte Hélène alterne entre des scènes marquées par le comique de situation et des scènes réellement tragiques. De même, il joue avec les codes du gore, presque déréalisant, pour ensuite revenir au réalisme cru, celui de la scène de l’accident par exemple. Cette alternance, ce jeu sur les registres sont très intéressants. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?
Le mélange des genres est quelque chose qui me vient assez naturellement dans l’écriture. Je suis à la fois un grand passionné de cinéma dit « de genre » (horreur, fantastique, aventure, science-fiction, comédie romantique, etc.) et à la fois, je trouve toujours frustrant de mettre un film dans une seule case… On accorde généralement beaucoup d’importance à la cohérence d’un film. En école de cinéma, on nous apprend à trouver le « ton » du film et à s’y tenir religieusement. Ce qui est en soit un très bon conseil, mais qui dans mon expérience personnelle a toujours été une frustration car la vie n’est pas cohérente. Dans le quotidien, on peut trouver du ridicule ou du comique dans des situations dramatiques et inversement. Toutes ces émotions, si mélangées correctement, peuvent non seulement cohabiter mais aussi se renforcer, voir même créer quelque chose de nouveau. Beaucoup de réalisateurs que j’admire explorent ce type de mélanges. Les cinéastes coréens sont, à mes yeux, les plus grands experts dans ce domaine. Bien sûr, il s’agit là d’un exercice périlleux et on a vite fait de perdre le spectateur si on ne fait pas attention.

Quel est l’avenir du format court métrage d’après vous ?
Je ne sais pas exactement ce qu’est l’avenir du court métrage mais en tout cas je suis persuadé qu’il en a un ! Ce qui n’était pas une évidence pour moi il y a quelques années. Au départ, je considérais le court métrage comme un simple tremplin, une carte de visite, une étape obligatoire pour passer au long métrage. C’était d’ailleurs le cas. À part les festivals et quelques rares programmations télévisuelles, les courts métrages n’étaient pas beaucoup diffusés et restaient principalement réservés au cercle professionnel. Aujourd’hui, je suis agréablement surpris de voir à quel point le format court métrage est apprécié du grand public ! Internet y est évidement pour beaucoup. Donc la demande est forte et l’avenir du court métrage me parait prometteur.

Demain on reconfine, quels plaisirs culturels conseillez-vous pour échapper à l’ennui ?
Aller au cinéma… Dans son salon !

Pour voir T’es morte Hélène, rendez-vous aux séances de la compétition nationale F11.

]]>