Salem – Clermont ISFF https://clermont-filmfest.org Festival du court métrage de Clermont-Ferrand | 31 Janv. > 8 Fév. 2025 Wed, 03 Mar 2021 16:14:39 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.5 https://clermont-filmfest.org/wp-content/uploads/2017/10/lutin-sqp-1-300x275.png Salem – Clermont ISFF https://clermont-filmfest.org 32 32 Café court – Sophie Beaulieu https://clermont-filmfest.org/cafe-court-sophie-beaulieu/ Wed, 03 Feb 2021 08:10:09 +0000 https://www.clermont-filmfest.org/?p=38123 Découvrez l’interview de la cinéaste française Sophie Beaulieu à propos de son court métrage Salem présenté dans la compétition nationale 2021 (programme F2).

]]>
Lunch avec Salem https://clermont-filmfest.org/salem/ Tue, 02 Feb 2021 11:00:01 +0000 https://www.clermont-filmfest.org/?p=37461  

Entretien avec Sophie Beaulieu, réalisatrice de Salem 

Qu’est-ce qui vous intéressait dans le fait de dépeindre cette famille particulièrement stricte et snob ?
La famille n’est pas tant stricte et snob qu’empêtrée dans ses « valeurs » qu’elle transmet par la répétition de rituels, comportements et idéologies absurdes. La haute bourgeoisie est persuadée d’être juste, elle est très forte pour perpétuer des schémas qu’il faut briser. C’est ce constat (alarmant quand on pense que c’est dans la haute bourgeoisie que les postes de pouvoir sont majoritaires) qui m’a donné l’impulsion de dépeindre cette famille.

Avez-vous conçu Salem à partir de la chanson d’Anne Sylvestre Une sorcière comme une autre ou s’est-elle imposée par le propos que vous vouliez porter ?
La scène de tennis est arrivée très tôt dans le projet et je cherchais une chanson à la hauteur du symbole ! On parle beaucoup des sorcières et plutôt que de savoir qui sont les sorcières, je voulais montrer où elles sont… Partout ! Une sorcière comme les autres d’Anne Sylvestre s’est vite imposée et figure dans le scénario. J’ai eu la joie d’avoir Barbara Carlotti pour la chanter et la transmettre !

Peut-on parler d’émancipation dans Salem ?
Oui ! L’émancipation dans ce milieu social est très compliquée parce qu’hommes et femmes adhèrent aux « valeurs ». Il s’agit d’instiller un doute là où il y en pas. L’émancipation demande de la stratégie. On avance, on recule, on avance. À la fin, l’homme dit « n’en parlons plus ». Mais les enfants sont porteurs d’espoir…

Aimez-vous la thématique des rapports homme-femme et envisagez-vous de réaliser d’autres films autour de ce sujet ?
Dans mon premier court produit par Martin, Je n’ai pas tué Jesse James, je m’intéressais au mythe masculin / viriliste du western. Je crois en effet que c’est une thématique qui domine mon travail ! Je poursuis l’exploration de la thématique, toujours à travers la comédie politique.

Quel est l’avenir du format court métrage d’après vous ?
Le court métrage aura toujours un bel avenir devant lui tant qu’il y aura des auteur·rice·s ! Pour moi, il est un lieu de liberté et d’exploration précieux et unique. Il exige aussi beaucoup de travail parce que le format est court donc compliqué et exigeant. Il est le meilleur moyen d’apprendre à faire des films. Pour la suite Covid, je ne sais pas, sans doute faudrait-il les montrer davantage sur les plateformes…

Demain on reconfine, quels plaisirs culturels conseillez-vous pour échapper à l’ennui ?
LIRE ! Des livres, j’entends. Couper son téléphone et lire. Il faut une certaine disponibilité pour lire (plus que deux lignes)…

Pour voir Salem, rendez-vous aux séances de la compétition nationale F2.

]]>