Entretien avec Khadidiatou Sow, réalisatrice de Une place dans l’avion

 Pouvez-vous nous en dire plus sur la source de votre inspiration ?
J’étais interpellée par cet engouement de vouloir émigrer à tout prix, même en connaissant les difficultés de ce voyage.

 Pouvez-vous nous parler de votre parcours de cinéaste ? Qu’est-ce qui vous poussé à vous diriger vers la réalisation ?
J’ai eu beaucoup d’expériences différentes sur les plateaux, costumière, script, maquilleuse. De là, je me suis intéressé à la réalisation, j’ai suivi des formations et j’ai commencé à réaliser des documentaires puis des fictions, toujours de format court. La réalisation me donne la possibilité de m’exprimer et de partager mon point de vue sur des sujets qui m’interpellent. J’avoue être de plus en plus attirée par la fiction.

 J’ai trouvé vraiment intéressant le fait que l’amitié, la camaraderie, la musique et les rires soient au cœur des images que vous donnez à voir de cette zone au Sénégal dans les cinq premières minutes du film.
C’est le Sénégal !

 Est-ce que le désespoir qui pousse ces gens à fuir leur pays s’inspire d’une vision idéalisée des États-Unis ? Que vouliez-vous montrer au public ?
Je voulais montrer cette fausse illusion qui motive les gens à tout laisser derrière eux pour ce mirage de « l’autre côté », qui peut aussi bien être américain qu’européen par ailleurs : c’est comme dans un rêve, on ne tient pas compte des réalités et on s’obstine à y aller, quelles que soient les conditions.

 Avez-vous eu des coups de cœur cinématographiques l’an passé ?
Youth de Paolo Sorrentino, j’aime beaucoup l’univers de ce film.

 Si vous êtes déjà venue à Clermont-Ferrand, pouvez-vous nous raconter une anecdote sur le festival ? Sinon, quelles sont vos attentes pour cette édition ?
Je n’ai jamais été à Clermont-Ferrand. Je m’attends à voir beaucoup de films, rencontrer de professionnels et enrichir ma culture cinématographique.

Pour voir Une place dans l’avion, rendez-vous aux séances de la compétition internationale I14.