urcun – Clermont ISFF https://clermont-filmfest.org Festival du court métrage de Clermont-Ferrand | 31 Janv. > 8 Fév. 2025 Thu, 18 Mar 2021 17:19:04 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.5 https://clermont-filmfest.org/wp-content/uploads/2017/10/lutin-sqp-1-300x275.png urcun – Clermont ISFF https://clermont-filmfest.org 32 32 Clermont dans la lucarne : octobre 2015 https://clermont-filmfest.org/lucarne-octobre-2015/ Tue, 29 Sep 2015 22:00:00 +0000 https://www.clermont-filmfest.org/lucarne-octobre-2015/ Votre planning télévisuel mensuel des diffusions de courts métrages passés par le festival du court métrage de Clermont-Ferrand, émission par émission.

Vous avez loupé une édition ? Voici quelques sessions de rattrapage.

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Tous les dimanches à 22h35 sur Canal+ Cinéma

Dimanche 4 octobre : Vous voulez une histoire ? Ça tombe plutôt bien, Antonin Peretjatko en a une belle à vous raconter, l’occasion de découvrir notre Prix de la Presse nationale Télérama 2015 ! Mettez deux femmes dans une pièce et imaginez que l’une d’elle est rousse…

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Antonin Peretjatko, très heureux de recevoir son prix dans la salle Cocteau de la Maison de la culture de Clermont-Ferrand en 2015 © Juan Alonso

Dimanche 11 octobre : On continue dans le palmarès 2015 avec le Prix Canal+ national : Le dernier des Céfrans de Pierre-Emmanuel Urcun, qui nous offre un regard neuf, plein d’humour et de tendresse sur une bande de potes hors du commun.

Bande-annonce du Dernier des Céfrans

Retrouvez notre interview du réalisateur.

Dimanche 18 octobre : Le pas banal Geronimo de Frédéric Bayer Azem présenté en programme Régions en 2015 au festival de Clermont-Ferrand vous attend. Vous y découvrirez une ruralité perturbée par l’arrivée de trentenaires très branchouilles, le tout dans une ambiance de duel autour des autos tamponneuses.

Geronimo 1

Geronimo

Dimanche 25 octobre : Et on finit ce cycle d’octobre avec le très sexy Stella Maris de Giacomo Abbruzzese où il est question de traditions, de politique, de phallus et de Vierge Marie. Le film a été présenté en compétition nationale en 2015.

Bande-annonce de Stella Maris

Retrouvez notre interview du réalisateur.


histoirescourtes

Tous les dimanches après minuit sur France 2

Dimanche 4 octobre (dans la nuit de dimanche à lundi) : L’émission poursuit son cycle « Jeunes filles en liberté » en vous proposant un nouveau triptyque au cours duquel vous aurez l’occasion de (re)découvrir, vers 1h15, le pas banal Atlantic Avenue de Laure de Clermont-Tonnerre : l’histoire d’une adolescente handicapée qui décide de vivre sa première expérience sexuelle avec un jeune prostitué marginal. Le film avait été sélectionné en compétition nationale en 2013. Loin d’être misérabiliste, ce court métrage dresse deux portraits touchants et non dénués d’humour.

Bande-annonce de Atlantic Avenue

Dimanche 11 octobre (dans la nuit de dimanche à lundi) : Pour ce cycle spécial « Les griffes de la nuit », retrouvez à 1h du matin Beauty (qui porte bien son nom) de Rino Stefano Tagliafierro, une mise en mouvement et en beauté des peintures classiques…

Bande-annonce de Beauty

Dimanche 18 octobre (dans la nuit de dimanche à lundi) : Poursuite du cycle « Les griffes de la nuit » avec une programmation riche en émotions et étrangetés !

On commence à 00h45 avec le grand retour Saul Freed et Karni Arieli, nos deux réalisateurs anglais de l’inoubliable Turning, qui nous présentent leur dernier court, toujours aussi barré, Flytopia, présenté en compétition internationale en 2013. Amis des bêtes (surtout les plus petites), vous allez être servis !

Bande-annonce de Flytopia

Et on enchaîne à 01h05 avec une animation made in France : Duku Spacemarine de Nicolas Dubois, Hugo Paquin, Alice Suret-Canale et Nicolas Liautaud, cadavre exquis autour de l’histoire d’un Chinois qui pirate le système capitaliste américain, à moins qu’il ne s’agisse d’un combat de Tchèques… Ou bien était-ce des poules ? Le film avait été présenté en compétition nationale en 2014.

(mini) Teaser de Duku Spacemarines


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Tous les lundis à 00h35 sur France 3

Lundi 26 octobre à 00h35 (dans la nuit de lundi à mardi) : L’émission poursuit son cycle des classiques du court métrage en proposant le fameux Foutaises du non moins fameux Jean-Pierre Jeunet, avec le tout jeune Dominique Pinon, qui lui avait valu de remporter le Prix du public et le Prix de la presse nationaux et le Prix Jacques Tati (prix pour un film d’humour français ou étranger) au festival de Clermont-Ferrand 1990. Ce film, conçu comme une liste des « j’aime / j’aime pas » du quotidien énoncés par le protagoniste, a par la suite inspiré la première partie du long métrage Le fabuleux destin d’Amélie Poulain. Irrésistible.

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Foutaises


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Tous les vendredis juste autour de minuit sur Arte

Vendredi 2 octobre à 00h15 (dans la nuit de vendredi à samedi) : Programme spécial « Coups de folie »

Au programme de cette émission folichonne, vous retrouverez donc le fameux court métrage Subconscious Password (Jeu de l’insconscient) de notre juré international 2015 Chris Landreth, sélectionné en compétition internationale 2014 et présenté lors de la séance d’ouverture du festival 2015. Mais si, rappelez-vous, une histoire de trou de mémoire… Non, vous ne voyez pas ? ça va vous revenir…

Bande-annonce de Subconscious Password

Côté psy plutôt que psyché cette fois, vous retrouverez le troublant Through the Hawthorn (À travers l’aubépine) de Anna Benner, Gemma Burditt et Pia Borg, un film d’animation qui nous présente à  travers 3 écrans distincts les réactions de 3 personnages distincts (un psychiatre, son patient schizophrène et sa mère) du point de vue de chacun des 3 réalisateurs. Le film avait été présenté en compétition Labo lors du festival de Clermont-Ferrand 2014.

Bande-annonce de Through the Hawthorn

Vendredi 30 octobre à 00h25 (dans la nuit de vendredi à samedi) : Pour cette émission spéciale double vie (mais sans Véronique), vous aurez le plaisir de retrouver Daniel Vannet, interprète inoubliable du père de famille analphabète tentant de retrouver la garde de son fils dans Perrault, La Fontaine mon cul !, dans un tout autre rôle qui lui a également valu son Prix d’interprétation Adami lors du festival 2015 : celui d’un enseignant de mathématiques le jour, travesti la nuit, dans Ich Bin Eine Tata, réalisé par la même bande de joyeux drilles de l’École de la cité, Ludovic et Zoran Boukherma, Marielle Gautier et Hugo P. Thomas.

Bande-annonce de Ich Bin Eine Tata

Retrouvez notre interview vidéo des réalisateurs sur ces deux films.

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Breakfast avec Le dernier des Céfrans https://clermont-filmfest.org/le-dernier-des-cefrans/ Fri, 30 Jan 2015 23:00:00 +0000 https://www.clermont-filmfest.org/le-dernier-des-cefrans/  

 Entretien avec Pierre-Emmanuel Urcun, réalisateur de Le dernier des Céfrans

 


la mouche cf 
Pourquoi l’action du Dernier des Céfrans se passe-t-elle en banlieue ? Vos héros auraient-ils pu être issus de Paris ou d’une zone rurale ?

Le film se passe en banlieue car cela fait dix ans que je réside principalement en banlieue, je filme donc mon environnement proche mais le film aurait très bien pu se voir sous le prisme d’un contexte de certains arrondissements parisiens ou de zones péri-rurales, certaines articulations narratives auraient forcément évolué mais l’essence du film aurait été la même.


la mouche cf 
Dans Le dernier des Céfrans, vous jouez sur les caricatures. Vous présentez entre autres un appartement exceptionnellement « vieille France ». Comment avez-vous eu l’inspiration pour cet intérieur et comment l’avez-vous conçu ? Avec un décorateur ?

Bien sûr, cela a été le fruit d’un dialogue avec Julie Plumelle, la décoratrice du film, je souhaitais quelque chose qui puisse faire référence aussi à une certaine idée de la France, son histoire. La tapisserie murale renvoie à un côté vieillot pour définir le lieu où vit le comédien principal : un jeune qui vit chez sa vieille maman célibataire… Elle aussi éveille inconsciemment des faux airs de royauté à travers son côté chargé et ses motifs, une France bien plus lointaine…


la mouche cf 
Le dernier des Céfrans envisage donc de s’engager dans l’armée… le déroulement des « examens d’entrée » est plutôt cocasse ! Est-ce une séquence humoristique totalement imaginée ou êtes-vous, ou quelqu’un proche de vous, en rapprochement avec l’armée ? 

C’est une scène totalement fantasmée. J’aime le cinéma des frères Coen et leur décalage du réel. Faire du cinéma, c’est aussi prendre la liberté de donner vie à un monde qui n’a pas cours. Après, j’aime partir du réel et le tordre légèrement pour faire vivre mes histoires. Par exemple, pour la scène des diapositives, si le contexte n’est pas celui d’un recrutement réel, le contenu des diapositives s’en inspire très fortement.


la mouche cf 
Dans votre film, vos personnages principaux ont tous des relations peu enviables avec les femmes. Aviez-vous déterminé à l’avance qu’aucun ne pouvait être épanoui dans sa vie personnelle ?

Non pas forcément, le point de départ de l’histoire c’est que l’ensemble des comédiens principaux subissent une journée peu enviable en soit. Sous les traits de la comédie et de la caricature, je souhaitais des personnages féminins forts qui les poussent à agir ou à prendre conscience des choses. Après, le moment de Rémi et Sonia, sa petite amie, est plutôt touchant, maladroit mais touchant. Pour ce qui est de Moussa, le séducteur, il finit par subir lors de cette journée ce qu’il fait endurer aux femmes d’ordre général…

 

le dernier des cefrans

 


la mouche cf 
Vos héros donnent l’impression de ne pas s’éclater non plus dans leur travail, qui leur apporte un salaire, mais visiblement peu de satisfaction. Avez-vous de la satisfaction dans le long processus et toutes les galères de la réalisation ? 

Pour moi, le processus de genèse d’un film depuis le poste de réalisateur est très jouissif. Je prends beaucoup de plaisir à vivre chacune des étapes de fabrication de l’œuvre. C’est peut-être parce que je viens de la production qui, pour moi, est un milieu où tout est plus laborieux.

Quand on réalise, on vit avec l’idée du film, on la façonne pour lui donner vie, chaque étape est très plaisante. Après, c’est comme pour tout, il y a des hauts et des bas. Le doute est l’ingrédient essentiel qui se mêle au plaisir. Ensuite, je passe très vite à autre chose, j’aime me projeter directement dans le prochain projet ou autre chose qui n’a rien à voir car j’aime aussi prendre dès que je le peux mes distances avec le cinéma. Après le montage du Dernier des Céfrans, je suis parti deux mois au Brésil pour organiser des ateliers avec des jeunes, voyager et monter une expo photo…


la mouche cf 
Examen de recrutement pour vous ! Répondez à cette question : Quel engagement vous semble vital, quel autre est accessoire, parmi les suivants : Amical – Amoureux – Professionnel – National ?

Amical : vital

Amoureux : vital

Professionnel : accessoire

National : accessoire

Si vous me permettez une nuance, l’antagonisme que vous proposez entre vital et accessoire est un peu clivant, les choses sont toujours plus diverses et nuancées qu’elles n’y paraissent mais s’il fallait choisir… Je choisirais le terrain de la passion.


la mouche cf 
Pensez-vous que la voie des Services de Protection d’Etat (la police, l’armée) soit une ambition fréquente chez les jeunes d’aujourd’hui ?

Paradoxalement ces organes de l’état font partie de ceux qui proposent des offres de travail accessibles à des jeunes qui n’ont pas forcément eu la chance de suivre une scolarité diplômante ou la possibilité de découvrir d’autres perspectives d’avenir. Dans le film, je ne juge pas l’armée en soi, Rémi s’y rend pour trouver un travail. Je ne parlerais pas d’ambition mais d’opportunité quand on n’a pas d’autre horizon. Enfin, c’est ce qu’il a trouvé lui.


la mouche cf 
Le dernier des Céfrans
est une production française. Diriez-vous que votre film est typiquement céfran ?

Forcément ! Dans le film tout le monde est céfran : personnages principaux, secondaires, mise en scène, finalement seule la musique est italienne (Vivaldi, mais elle renvoie encore une fois à l’histoire de France, la royauté, l’idée d’un pays qui a une très longue histoire…). Après, le plus signifiant pour moi, ce sont les dialogues. La langue est ce qui nous lie tous. L’épouser, jouer avec, prendre du plaisir à échanger, la faire évoluer, tout cela participe pleinement de notre identité française ou céfran. C’est une richesse que l’on doit préserver. Et les banlieues y participent pleinement.


la mouche cf 
Selon vous, dans le court métrage, qu’est-ce que la production française apporte que les autres n’ont pas ?

La production française donne la chance de s’exprimer, offre un terreau pour apprendre un métier qui nécessite à la fois des moyens et du temps pour se façonner. C’est une très grande chance que pouvoir rêver puis voir ce rêve se réaliser même si on n’a pas à l’origine les moyens économiques de réaliser ce rêve.

La diversité de forme est également un des atouts de la production de court métrage française.

Défendre la liberté d’expression aujourd’hui c’est aussi défendre les dispositifs institutionnels, économiques et sociaux mis en place en France pour donner la parole à ceux qui souhaitent exprimer leur vision du monde. La production française crée encore cet espace de liberté mais il est surtout légitimé par le public qui souhaite cette diversité et par les réseaux de diffusion comme les festivals qui se battent pour montrer ces court-métrages au plus grand nombre.

 

Pour voir Le dernier des Céfrans, rendez-vous aux séances de la Compétition Nationale F9.

 

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