Dernier verre avec Ugly
Entretien avec Nikita Diakur, réalisateur de Ugly
À quel point étiez-vous intéressé par les petits gestes de malveillance et la dureté du réel ?
Je pense que c’est quelque chose que tout le monde a déjà rencontré. De plus, les petits gestes de malveillance peuvent devenir grands très rapidement. Par conséquent, c’est un sujet important à exposer.
Pourquoi vouliez-vous donner à voir un personnage à l’allure Amérindienne ?
La culture Amérindienne a une relation formidable à la Terre, la Nature et tous les êtres vivants. Redbear (Oursrouge, le personnage Amérindien du film) est la bonne âme de ce projet. Il se dresse pour le bien au milieu d’un monde cruel et moche (Ugly).
Quel logiciel avez-vous utilisé pour créer l’univers d’Ugly ?
Nous avons simulé le film via le moteur physique de simulations Cinema 4D.
Qu’est-ce qui vous intéressait dans l’effet brisé que chaque élément a dans cet univers ?
Je pense que les choses brisées ont plus de personnalité que celles qui sont parfaitement faites. L’animation brisée, ou dans notre cas la simulation brisée, a un effet aléatoire et est parfois difficile à travailler, mais c’est beaucoup plus amusant puisque le résultat est toujours imprévisible et original.
Êtes-vous en général intéressé par la question de la distorsion et pensez-vous faire d’autres films sur cette question ?
Oui, je pense que j’en ai à peine éraflé la surface. Il y a tellement plus à explorer ! Nous sommes actuellement en train de faire des suites moches en vidéos et je pense qu’il va y avoir un plus gros projet bientôt.
Pourquoi vouliez-vous que la couleur bleue et les éclairages roses dominent dans ce monde ?
La palette de couleurs a été décidée très tôt dans le projet. C’est un modèle très artificiel et je pense que cela fonctionne bien avec le monde Moche, qui a une pointe d’artificialité.
Y a-t-il des libertés que le format court métrage vous a apportées en particulier ?
Le plus grand atout d’un réalisateur de court métrage, c’est l’indépendance et la liberté d’exploration et d’expérimentation qui lui sont permises. On peut être plus audacieux dans notre histoire, dans la forme ou dans les traitements. On ne deviendra jamais riche en faisant du court métrage, mais cela nous grandit immensément en tant que réalisateur.
Si vous êtes déjà venu, racontez-nous une anecdote vécue au Festival de Clermont-Ferrand ?
Sinon, qu’en attendez-vous ?
Je ne suis jamais venu mais j’ai eu de supers échos alors j’ai prévu de rester toute la durée du festival. On m’a parlé des énormes salles de projection et de la fougue de la salle. Je suis super impatient !
Pour voir Ugly, rendez-vous aux séances de la compétition labo L1.