Dîner avec Mascot
Entretien avec Leeha Kim, réalisateur de Mascot (La mascotte)
D’où vient la création de ce superbe personnage de renard formé à l’école des mascottes ?
Je voulais évoquer un système, une sorte d’usine qui fabrique des standards et évalue les gens en fonction. En Corée, les gens pensent souvent qu’il n’est pas bien d’être différent.
Le film a été sélectionné dans des festivals en France et en Corée. Êtes-vous satisfait de la réaction du public jusqu’à présent ?
En réalité, je n’ai pas eu de réactions pendant la projection, mais j’ai eu beaucoup de compliments en fin de séance. Je suis à la fois content et triste que tant de spectateurs s’identifient à Mascot, que ce soit en France, au Japon, au Canada ou en Corée.
Pouvez-vous nous parler de votre style d’animation ?
Ceci est mon troisième film d’animation, et je voulais reproduire la texture et la sensation de la peinture, et représenter les jeunes Coréens à travers des animaux personnifiés. D’autre part, il y a aussi une esthétique proche du documentaire.
Y a-t-il des libertés que le format court métrage vous a apportées ?
Le court métrage me fait ressentir une certaine liberté, mais c’est un format plus difficile que les autres. C’est un format particulièrement tolérant, et cela me plaît.
Quelles sont vos références cinématographiques ?
Je me suis inspiré de Maborosi, de Hirokazu Kore-eda. Un film qui exprime l’émotion du poète.
Pour voir Mascot (La mascotte), rendez-vous aux séances du programme I2 de la compétition internationale.