Breakfast avec Nor Tarva Goji (Rôti de Noël)
Entretien avec Alexsander Baghdasaryan, réalisateur du Nor Tarva Goji (Rôti de Noël)
Tout d’abord, pouvez-vous expliquer la référence au rôti de Noël ?
Nous avons réfléchi à une traduction en anglais qui serait compréhensible dans les pays anglophones et nous avons trouvé « Chritsmas roast » (le rôti de Noël). En réalité, en Arménie, il s’agit d’un cochon de lait servi entier sur un grand plateau. Mais c’est également un des sketches d’Aram, qu’on lui demande de faire tout le temps – il en a ras-le-bol, mais ça ne change rien.
Le film tourne autour des pitreries et de la personnalité d’Aram. Son personnage est-il inspiré par quelqu’un que vous connaissez ?
Non, il n’y a pas de prototype d’Aram. Enfin, il y en a peut-être un, mais on ne l’a pas rencontré. L’important, c’est qu’on est en présence d’une personne très douée mais qui fait un travail qui n’a rien à voir.
Aviez-vous un message à faire passer sur les huissiers et les usuriers en Arménie ? Que va en retirer le spectateur, d’après vous ?
Je pense que cette question ne se limite pas à mon pays. Et je pense aussi que c’est tout le système, et non pas un service spécifique d’application de la loi, qui met l’individu face à un dilemme. Certaines personnes sont incapables de voir la tragédie humaine qui se cache derrière l’application stricte de la loi.
Pouvez-vous nous en dire plus sur le casting ?
Le plus dur était de choisir l’acteur qui incarnerait Aram, cela va sans dire. Je connaissais Areg depuis longtemps et je me souvenais de son extraordinaire talent d’imitateur, donc le choix a fini par s’imposer naturellement. Le rôle semblait avoir été écrit pour lui.
Quels sont les genres et les thèmes qui vous attirent pour la suite ?
Je pense faire un autre court métrage avant de passer au long. Je ne citerai pas un genre en particulier, car je ne suis pas conformiste en matière de cinéma. Une histoire qui tienne la route, c’est le plus important, peu importe que ce soit une comédie, un drame ou un western.
Y a-t-il des œuvres ou des films qui vous ont inspiré ?
Oui, beaucoup. Par exemple, j’adore ce que font les frères Coen, leur façon de mélanger les genres, leur style de narration. Je pourrais citer un grand nombre de cinéastes et de films qui m’inspirent.
Diriez-vous que le format court vous a donné une certaine liberté ?
Je pense que oui, d’autant plus qu’il s’agit de mon premier film. D’un point de vue créatif, j’ai eu toute la liberté du monde tout au long du tournage.
Pour voir Nor Tarva Goji (Rôti de Noël), rendez-vous aux séances du programme I4 de la compétition internationale.