Après la course aux Vercingétorix, la ruée vers les César
La liste des films en lice pour les César du meilleur court métrage d’animation, court métrage documentaire et court métrage de fiction 2022 est tombée. L’année dernière, Clermont avait peut être porté chance aux courts métrages lauréats : Qu’importe si les bêtes meurent (meilleur court métrage de fiction) et L’Heure de l’Ours (meilleur film d’animation) étaient passés auparavant par notre compétition nationale. Pour cette édition, 6 films, passés par le festival international du court métrage ont été nommés pour l’une des plus prestigieuses cérémonies du cinéma français, diffusée en clair et en direct vendredi 25 février sur CANAL+ et présentée par Antoine de Caunes.
César du meilleur court métrage d’animation
Empty Places, de Geoffroy de Crécy
En compétition labo 2021
Synopsis : Réalisé avant le confinement mondial, Empty Places est une ode à la mélancolie des machines.
César du meilleur court métrage documentaire
© Baptiste Chanat
Maalbeek, d’Ismaël Joffroy Chandoutis
En compétition labo 2021
🏆 Prix Adobe des effets spéciaux
🏆 Prix du public
Synopsis : Sabine est à la recherche d’une image manquante : un jour qui a laissé une marque indélébile et dont tout le monde se souvient, sauf elle. Mais n’est-ce pas cette absence qui lui permet d’aller de l’avant ?
César du meilleur court métrage de fiction
© Camille Dampierre
L’Âge tendre, de Julien Gaspar-Oliveri
En compétition nationale 2020
Synopsis : Diane, 16 ans, ne vit qu’à travers les yeux de sa mère, Sophie. Leur relation fusionnelle est de plus en plus encombrante pour l’adolescente. Grande gueule, provocatrice et en quête d’attention, la jeune fille cherche à se démarquer de sa mère et souhaite, le temps d’un week-end, vivre comme une grande.
Le Départ, de Saïd Hamich Benlarbi
En compétition nationale 2021
Synopsis : Maroc, été 2004. Adil passe ses journées à jouer avec sa bande de copains et à attendre les derniers Jeux olympiques de son idole, le coureur Hicham El Guerrouj. L’arrivée de son père et de son grand frère, venus de France pour quelques jours, va le marquer à jamais.
© Camille Dampierre
Les Mauvais Garçons, d‘Élie Girard
En compétition nationale 2021
🏆 Prix Procirep du producteur de court métrage (Films Grand Huit)
🏆 Prix de la presse (Télérama)
Synopsis : Les mille et une nuits, kebab perdu dans la nuit citadine. Cyprien et Guillaume attendent Victor. Depuis que Nora est enceinte, ils doivent de plus en plus souvent composer à deux, réinventer leur amitié. Ils se réfugient dans les frites, les bières en cannette… et leurs récits sentimentaux.
Et un clin d’œil tout particulier aux réalisateur·rice·s et acteur·rice·s, sélectionné·e·s et/ou primé·e·s lors de leurs précédents passages à Clermont-Ferrand et nominé·e·s aux César cette année pour leur long métrage.
Réalisateurs
Xavier Giannoli
avec Illusions perdues
15 nominations, dont le César du meilleur film (record de l’édition).
Léa Mysius & Paul Guilhaume
avec Les Oympiades
5 nominations, dont le César de la meilleure adaptation
- Gagarine, c’est avant tout un court métrage. La première réalisation de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh, diffusée en 2016 au Festival du court métrage de Clermont. Puis, deux ans plus tard, le duo travaille durant les mois de mars et avril à la Villa Sabourin de Clermont-Ferrand, en résidence d’écriture de scénario. Ce qui leur permet dans un premier temps de développer Gravité : un nouveau court métrage qu’ils pensaient tourner à Saint-Jacques avec comme décor principal « la muraille de Chine ». En effet, il est facile de remarquer que la cité est au cœur de chacun de leurs films, la cité et son évolution allant jusqu’à la démolition et les problématiques que cela engendre, « la muraille de Chine » était donc une source d’inspiration évidente. C’est dans un second temps que Fanny et Jérémy ont repris leur projet, déjà en cours d’écriture, du long métrage Gagarine.
- Just Philippot fut remarqué au festival du court métrage de Clermont-Ferrand lors de deux passages en compétition nationale. En 2012, avec le film Tennis Elbow dont il avait co-écrit le scénario avec son frère Vital, puis en 2018 avec Acide, court métrage qui s’inscrivait dans le cadre d’une collection CANAL+ « écrire pour le film de genre », le casting était composé de Maud Wyler et Sofiane Khammes. Les similitudes entre ce dernier court métrage et La Nuée sont nombreuses : Sofiane Khammes est au casting pour interpréter le personnage masculin qui épaule la protagoniste, et le film est soutenu par l’appel à projets pour les films de genre du CNC. Une partie du film a été tourné en Auvergne, notamment la scène finale tournée au lac des Fades, et côté post production, l’équipe de La Nuée a fait appel a des moyens techniques auvergnats. Ce sont les Studios Palace à Moulins qui se sont occupé du son.
- Vincent Maël Cardona était à Clermont-Ferrand en février dernier, en tant que membre du jury pour la compétition nationale. Ce réalisateur avait présenté auparavant : Sur mon coma bizarre glissent des ventres de cygnes en 2010, qui avait permis à Mathilde Bisson de remporter le prix d’interprétation féminine, puis en 2011 Coucou-les-Nuages était aussi sélectionné en compétition nationale.
- Xavier Giannoli, qui a à son actif six longs métrages et cinq courts métrages. Trois de ses courts ont été diffusés en compétition nationale à Clermont-Ferrand : Le Condamné en 1994, puis Dialogue au sommet avec François Cluzet, et J’aime beaucoup ce que vous faites avec Mathilde Seigner, en 1996.
Acteurs
Nommés pour le César du meilleur acteur
– Damien Bonnard dans Les Intranquilles : avec plus d’une dizaine de courts métrages à son actif, on retient notamment son rôle dans le court métrage Les Misérables de Ladj Ly (puis dans le long)
– Vincent Macaigne dans Médecin de nuit : acteur, réalisateur, metteur en scène, auteur, l’artiste protéiforme a joué dans de nombreux courts en compétition à Clermont-Ferrand, et avait notamment remporte le grand prix national pour son film Ce qu’il restera de nous en 2012. Il a par ailleurs été membre du jury de cette même compétition en 2019.
Nommé pour le César du meilleur acteur dans un second rôle
Vincent Lacoste dans Illusions Perdues : nous avons pu croiser l’inoubliable acteur des Beaux Gosses dans plusieurs courts métrages, parmi lesquels Après Suzanne ou encore l’Enfance d’un chef à Clermont-Ferrand.
Nommée pour le César du meilleur espoir féminin
Noée Abita dans Slalom : la jeune actrice qui monte a déjà une solide filmographie à son actif. Nous avions notamment eu la chance de la croiser L’Âge tendre (voir plus haut) et Love Hurts d’Elsa Rysto, mention spéciale du jury étudiant national 2021.