Court d’histoire : Mai 68
Ce n’est qu’un début de Michel Andrieu et Jacques Kébadian (France – 1968)
50 après, on associe la plupart du temps ce moment historique à la libération des mœurs, à une révolte sociétale contre les codes moraux et esthétiques d’une société bourgeoise où la hiérarchie associée à une autorité autoproclamée régnaient en maîtresses et se reproduisaient sans vergogne. Ce n’est pas faux, mais si Mai 68 a été le climax, au moins symbolique, de ces courants d’idées et des luttes de ce type qui ont traversé les années 60 et le début des années 70, l’événement ne se résume pas qu’à cela. Beaucoup ont voulu l’oublier, voire le dissimuler. L’universitaire américaine Christin Ross rappelait justement dans son ouvrage Mai 68 et ses vies ultérieures paru en France au milieu des années 2000, que : « Mai 68 fut le plus grand mouvement de masse de l’histoire de France, la grève la plus importante de l’histoire du mouvement ouvrier français et l’unique insurrection générale qu’aient connue les pays occidentaux depuis la Seconde Guerre mondiale ».
À l’occasion de la 9e édition de « Court d’Histoire » seront présentés quelques courts métrages emblématiques de la période, suivis d’une conférence de Sébastien Layerle, spécialiste du cinéma militant.