Goûter avec Mixtape Marauders (La compil du siècle)
Entretien avec Peter Edlund, réalisateur de Mixtape Marauders (La compil du siècle)
Pouvez-vous nous parler du choix des chansons ?
Au final, seules quatre des chansons du film figuraient dans le scénario d’origine, mais certaines que j’affectionne tout particulièrement sont là parce qu’on nous a refusé les droits plusieurs fois et qu’il a fallu se casser la tête pour trouver des alternatives. Cela nous a forcés à rechercher précisément la fonction et le ton de chaque repère musical, et cela a finalement servi le film. La condition sine qua non était que chaque chanson nous plaise vraiment à tous les deux (à mon frère et à moi).
D’où vient l’idée des compils musicales ? À votre avis, que nous disent-elles sur les relations entre les différents personnages ?
Pour ne rien vous cacher, j’en faisais quand j’étais au lycée. Même à l’époque ce n’était pas super bien vu. Je pense que pour beaucoup de gens, la musique populaire est une lunette qui sert à observer leur vie, mais les personnages du film vont plus loin en comptant uniquement sur la musique pour expliquer le monde qui les entoure. Pour mieux montrer cela, j’ai voulu faire en sorte que le film lui-même fonctionne comme une compil.
Pouvez-vous nous parler du casting ?
Les deux personnages principaux sont joués par mon frère et son coloc. J’ai eu l’idée en leur rendant visite dans leur résidence universitaire – une semaine passée à dormir par terre et à les observer dans leur habitat naturel.
Qu’est-ce qui vous intéressait dans le fait de réaliser un « film choral » ? Vous êtes-vous inspiré d’un film ou d’un genre en particulier ?
Ah, intéressant ! Je n’y ai pas du tout pensé. J’ai puisé l’inspiration dans la musique et non dans d’autres films. J’aime beaucoup Nashville (film musical et film choral !) mais je ne pense pas que La compil du siècle s’en rapproche tant que ça.
Y a-t-il des libertés que le format court métrage vous a apportées en particulier ?
L’inconvénient, c’est que personne ne veut vous financer car il y a fort à parier que vous ne ferez pas de bénéfices (pas aux États-Unis en tout cas). L’avantage, c’est la liberté totale (pour le meilleur et pour le pire). Faire des expériences et tirer le maximum des maigres ressources dont on dispose, c’est pour moi l’essence de la réalisation d’un court métrage.
Si vous êtes déjà venu, pouvez-vous nous raconter une anecdote vécue au festival de Clermont-Ferrand ? Sinon, qu’en attendez-vous ?
Jamais venu et mes attentes sont au plus haut !
Pour voir La compil du siècle, rendez-vous aux séances de la compétition internationale I8.