Dernier verre avec The Passage
Entretien avec Kitao Sakurai, réalisateur de The Passage
Comment vous est venue l’idée de la première séquence, dans l’avion ?
Cette scène est comme un prélude à ce qui se passe après. C’est l’allégorie qui donne le ton du reste du film. Je crois aussi que le sentiment de danger qui s’en dégage prépare le public à ce qui est à venir. Pour ce qui est de l’inspiration, elle est venue d’une image que Phil a eu au moment de l’écriture et que nous avons développée. Et comme nous attachons beaucoup d’importance dans ce film à ce qui est authentique, réel, nous avons décidé de tourner cette scène « pour de vrai ». Nous sommes donc montés dans un avion et avons filmé la scène sans effets, ni gags. Tous les acteurs sautent vraiment de l’avion. C’était impressionnant à filmer et je pense que cette réalité du danger est palpable pour le spectateur.
Pourquoi teniez-vous à ce que le personnage principal soit muet ?
C’était un défi auquel nous tenions pour raconter une histoire sans l’aspect conventionnel de la rédaction de dialogues. Il y a quelque chose de tellement plus sympathique et d’universel quand un personnage s’exprime sans mots, et de beaucoup plus intéressant je trouve du point de vue de la réalisation.
Qu’avez voulu vous dire par le biais des différentes langues et environnements culturels ?
Je pense que ce film affirme l’universalité de l’expérience humaine et la manière dont nous sommes tous connectés en tant qu’êtres humains. Nous voulions célébrer la diversité de toutes ces cultures afin de montrer comment nous pourrions être tous connectés les uns aux autres.
Aimez-vous particulièrement les comédies et est-ce le genre dans lequel vous êtes le plus à l’aise ?
J’adore les comédies en tant que genre et en tant que réalisateur. Pour moi la comédie permet de révéler des vérités surprenantes et inattendues sur le monde qui nous entoure et peut changer notre point de vue sur nos vies. La comédie permet de révéler de cruelles vérités et simultanément d’en recevoir du soulagement et de la joie. C’est cette dualité qui rend les comédies si difficiles à faire mais tellement gratifiantes quand ça fonctionne.
Y a-t-il des libertés que le format court métrage vous a apportées en particulier ?
Quelque chose de court est plus facile à digérer, même si le message est important. Comme dit Shakespeare, “La concision est l’âme de l’esprit”.
Pour voir The Passage rendez-vous aux séances de la compétition labo L3.