Breakfast avec Mama (Maman)
Entretien avec Vladimir Kott, réalisateur de Mama (Maman)
Y a-t-il une raison particulière pour avoir tourné en pleine mer, sur la Baltique ?
Parce que la mer, pour moi, est ce qui symbolise la liberté. Parce qu’elle paraît infinie et qu’où que se porte le regard, il se pose sur l’horizon. La particularité de la mer Baltique, c’est que de nombreux pays, très différents, sont tout autour. C’est une vraie Babylone, entourée de civilisations diverses, aux langues et cultures différentes.
Les conditions de tournage sur un bateau, ce doit être un peu particulier ?
Le plus problématique c’est le roulis constant et le mal de mer… Nous avons donc utilisé essentiellement la caméra à l’épaule, ce qui n’était pas évident. Et puis très vite, l’obscurité quasi constante nous a obligé à trouver des solutions pour les plans de jour. Et la présence des passagers, bien sûr, qu’il faut gérer.
Quelle est cette chanson que chante l’assistante sociale à la fin ?
C’est une chanson populaire d’Estonie. Une berceuse que les mères chantent à leur enfant. Pour moi c’est un moment très important parce que cette chanson me rappelle mon enfance. C’est une chanson très douce qui vous va droit au cœur.
Y a-t-il une raison pour n’avoir pas filmé l’enfant avec sa mère ?
Si j’avais filmé les rapports entre la mère et l’enfant, il n’y aurait plus eu aucun mystère autour de sa fugue.
Quels sont les sujets que vous avez envie d’aborder plus tard ?
J’ai l’habitude de garder pour moi mes idées tant qu’elles ne sont pas encore réalisées.
Y a-t-il des libertés que le format court métrage vous a apportées en particulier ?
Pour moi un court métrage c’est un peu comme un conte de fées ou un poème. Il me semble que c’est bien plus difficile d’y faire transparaître de l’émotion, d’y raconter une histoire.
Mama (Maman) a été projeté en compétition internationale.