Blutch à l’affiche
Vous connaissez désormais le nom de l’illustrateur qui aura pour mission de réaliser le visuel du festival 2016, succédant ainsi à Blexbolex.
« Pour en finir avec le cinéma », Dargaud, 2011
Né à Strasbourg en 1967, Christian Hincker, dit Blutch, est connu pour ses dessins qui ornent les colonnes de Libération, du New-Yorker et des Inrockuptibles, mais il se veut surtout chroniqueur graphique de la vie quotidienne et de ses turpitudes.
Il démarre sa carrière à travers la bande-dessinée en publiant dans Fluide Glacial à partir de 1990. Cette collaboration donnera lieu à la sortie de 3 albums : Waldo’s Bar(Audie, 1992), Mademoiselle Sunnymoon et Blotch. Suivront ensuite Peplum, une tragédie homosexuelle qui marque un tournant dans son œuvre, Blutch n’hésitant désormais plus à aborder des thèmes dérangeants. Son style particulier, traité dans un vigoureux noir est blanc, reste très reconnaissable.
Côté cinéma, Blutch s’est également illustré à la fois devant et derrière la caméra, produisant les affiches des derniers films de feu Alain Resnais (Les herbes folles, 2009 ; Vous n’avez encore rien vu, 2012 ; Aimer, boire et chanter, 2014), réalisant un segment du film Peur(s) du noir (2008), faisant quelques apparitions dans Villemolle 81 de Winshluss (2009), Mammuth de Benoît Delépine et Gustave Kervern (2010), La chambre bleue de Mathieu Amalric (2014), ou carrément en consacrant l’un de ses plus beaux ouvrages au septième art (Pour en finir avec le cinéma, 2011).
Esquisse et affiche de « Les herbes folles », 2009