Cannes 2016 : ils sont passés par Clermont
Une fois de plus cette année, beaucoup de noms tombés lors de la sélection cannoise 2016 ne nous sont pas inconnus !
Tout d’abord, impossible de passer à côté de Arnaud Desplechin qui sera juré lors du prochain festival de Cannes. Il est déjà passé à Clermont en tant que réalisateur lors de l’édition de 1991 pour le film La Vie des morts.
Courts métrages
Lofti Achour, qui avait gagné le prix du public international en 2015 avec son film Père, présente aujourd’hui La laine sur le dos. Avant cela, il était déjà passé par Clermont-Ferrand en 2007 pour son film Ordure.
Lotfi Achour au Trombino du festival de Clermont-Ferrand 2007.
Longs métrages :
Côté long, Kleber Mendonça Filho est nominé pour Aquarius. Avant d’avoir été juré Labo lors de l’édition 2016 du festival (c’est encore tout frais !), il avait déjà présenté des films à Clermont : Eletrodoméstica faisait partie de la sélection internationale en 2006 et Muro obtenait la mention spéciale du jury Labo en 2009.
Nicole Garcia, qui était passée par Clermont en 1987 pour son film Quinze Aoûtprésente aujourd’hui Mal de Pierres.
Kleber Mendonça Filho au Trombino du festival de Clermont-Ferrand 2016.
Cette sélection cette année nous offre Aram, réalisé par Fereshteh Parnian. Vous l’aviez peut-être déjà repéré au festival de Clermont en 2013, où son film After the Class a été sélectionné en compétition internationale.
Céline Sallette fera partie du jury de cette section. Elle était passée par le festival lors de l’édition de 2014, en tant qu’actrice dans La Fille de Rio, film qui a remporté l’année suivante le César du meilleur court métrage.
Michael Dudok de Wit présente cette année La tortue rouge, son premier long métrage d’animation, mais son nom ne vous est peut-être pas inconnu. En 2001, son sublime Father and Daughter avait remporté le prix du meilleur film d’animation. Une composition originale pour ensemble de violoncelles avait été créée autour de ce film pour le festival de 2015, et avait été présentée au public lors d’un ciné concert.
100 violoncelles pour un court, festival 2015
Muriel Coulin et Delphine Coulin, réalisatrices de Seydou sélectionné en compétition nationale lors du festival de 2010, présentent aujourd’hui leur film Voir du pays. Pour finir, David Mackenzie est présent dans cette sélection pour son film Hell or High Water. Son passage à Clermont remonte à quelques années déjà : ses courts métrages California Sunshine et Somersault étaient présents dans la sélection internationale de 1998 et de 2000.
Enfin, on s’éloigne un peu du festival de Clermont pour vous parler de La Danseuse de Stéphanie di Giusto. Le premier long métrage de la réalisatrice a été tourné en partie à Vichy.
Muriel et Delphine Coulin
La présidente du jury Caméra d’or n’est autre que Catherine Corsini. Elle est passée par Clermont-Ferrand à deux reprises : la première en 1983 en tant que réalisatrice pour le film Ballades inscrit en compétition nationale, et en tant qu’actrice en 1993 dans L’Exposé, qui avait obtenu le Prix spécial du Jury lors du festival de 1993.
Catherine Corsini dans L’Exposé
Mahamat-Saleh Haroun, qui faisait partie du jury international du festival de Clermont en 2012, est nominé dans cette section pour son film Hissein Habré, une tragédie tchadienne. Il est également le réalisateur de Maral Tanié, présent dans la sélection internationale du festival de 1995. S’ajoute à cette sélection La forêt de quinconces, le premier film de Grégoire Leprince-Ringuet dont la frimousse ne nous est pas inconnue puisqu’on l’avait déjà vu opérer en tant qu’acteur à Clermont dans L’accordeur de Olivier Treiner, qui avait remporté en 2011 le Prix du public et le Prix de la jeunesse, et en 2012 le César du meilleur court métrage.
À gauche, Mahamat-Saleh Haroun sur la scène de la Maison de la culture de Clermont-Ferrand en 2012 ; à gauche Grégoire Leprince-Ringuet dans L’accordeur de Olivier Treiner
Valérie Donzelli sera la présidente du jury de cette 55e semaine de la critique. Cette actrice est passée par Clermont pas moins de six fois. Comptons parmi ces apparitions, Confessions dans un bain, qui remporte le Prix spécial du jury et le pPrix de la jeunesse en 2001.
Alice Winocour sera à ses côtés. Nous l’avions déjà vue à Clermont-Ferrand en 2003 pour son film Orphée.
À gauche, Alice Winocour au Trombino du festival 2003 ; à droite, Valérie Donzelli dans « Confessions dans un bain »
Nous retrouvons dans cette sélection le film Superbia réalisé par Luca Tóth. La réalisatrice britannique était déjà passée par Clermont en 2014 pour The Age of Curious.
Côté longs métrages, la réalisatrice Sólveig Anspach a été nominée à titre posthume pour son film L’Effet aquatique. Son histoire avec Clermont-Ferrand débute en 1990 pour son court métrage Par amour. En 2000, elle fait partie du jury national avec, entre autres, Jalil Lespert et Tom Novembre. En 2011, elle était également présente en compétition nationale pour Anne et les tremblements, que le festival a re-diffusé en ouverture de l’édition 2016, en hommage à la jeune réalisatrice disparue précocement.
On retrouve également dans cette sélection Les vies de Thérèse, réalisé par Sébastien Lifshitz, qui était passé par Clermont en 1998 avec Les corps ouverts.
Côté court, Alberto Vasquez est nominé pour son film Decorado. Vous avez peut-être pu découvrir ce réalisateur en compétition labo en 2014 avec Sangre de Unicornio.
À gauche, Sólveig Anspach et à droite Sébastien Lifshitz, respectivement aux Trombinos 2011 et 1998
7 films pour 10 réalisateurs, beaucoup de noms de cette sélection nous sont familiers !
Fabianny Deschamps présente cette année à l’Acid son film Isola. Elle était passée par Clermont en 2004 pour En mon sein, qui était inscrit en compétition labo.
Vous aviez aimé Tout, tout a continué d’Emmanuel Parraud lors du dernier festival ? Le réalisateur présente cette année à l’Acid Sac la mort, qui s’inscrit dans la continuité du court métrage présent à Clermont en 2016.
Sébastien Laudenbach, celui qu’on ne présente plus, est nominé pour son premier long métrage La jeune fille sans mains. Ses courts métrages ont été sélectionnés 6 fois à Clermont en 1999, 2004, 2006, 2009, 2011 et 2015. Il avait remporté en 1999 le Prix de la jeunesse avec Journal. On se souvient aussi de son interview pour Daphné ou la belle plante.
Olivier Babinet est également nominé pour son film Swagger. Il était déjà passé par Clermont en 2009 avec son court métrage C’est plutôt genre Johnny Walker, et avait même remporté le Prix spécial du jury.
De gauche à droite : Fabianny Deschamps, Emmanuel Parraud, Sébastien Laudenbach et Olivier Babinet
Vous vous souvenez certainement du génialissime Inupiluk, qui avait remporté le Prix du public en 2014 ? Les deux Thomas reviennent cette fois en format long avec Le voyage au Groenland, toujours réalisé par Sébastien Betbeder, et qui présente cette fois-ci le voyage retour de nos deux acolytes.
Wissam Charaf est également sur la liste de ces nominations. Il a déjà présenté deux films à Clermont : Hizz Ya Wizz en 2005 et L’Armée des fourmis en 2008. Aujourd’hui, on le retrouve pour son premier long métrage Tombé du ciel.
Pour finir, les réalisateurs Marielle Gautier, Hugo P. Thomas, Ludovic Boukherma et Zoran Boukherma étaient présents au festival en 2015 pour présenter deux films : Ich bin eine tata et Perrault, La Fontaine, mon cul. Ce dernier avait remporté le Prix étudiant de la jeunesse, et l’acteur principal des deux courts métrages Daniel Vanneta été récompensé du Prix ADAMI d’interprétation. Et puisque l’on ne change pas une équipe qui gagne, vous pourrez le retrouver dans le premier long métrage de la joyeuse bande : Willy 1er.
De gauche à droite : Sébastien Betbeder, Wissam Charaf, puis Ludovic Boukherma, Daniel Vannet, Zoran Boukherma, Hugo P. Thomas et Marielle Gautier.