Marché du film court 2013
Le Marché du film court le plus important de la planète
Côté Europe
Commençons par cette bonne nouvelle, nos amis britanniques sont de retour au marché après deux ans d’absence ! Alors que le court métrage britannique connaissait un âge d’or ces dernières années (nombreux films primés et intérêt croissant de la part du public), l’inquiétude qui planait sur le secteur du cinéma s’est avérée. La fermeture du UK Film Council et quelques autres bouleversements ont alors marqué une pause dans les dispositifs d’aide et de soutien.
Il a fallu le temps d’une réorganisation. « Clermont-Ferrand a toujours été reconnu comme un événement-clé dans le circuit des festivals, et représente pour nous une occasion inestimable de promouvoir les cinéastes émergents les plus remarquables. Je me réjouis pleinement de pouvoir à nouveau participer au marché du film court après la période d’incertitude qu’a connue le cinéma national ces derniers temps. Nous avons rallié les têtes de pont du court métrage britannique et nous attendons avec impatience de revenir à Clermont-Ferrand en février avec une vitrine intéressante et complète du court métrage. », déclare Briony Hanson, directrice du British Council Film.
Bienvenue donc, à nouveau, au British Council Film, au British Film Institute, et à tous les acteurs-clés du court métrage au Royaume-Uni dont la toute nouvelle agence Creative England, qui offre des programmes d’accompagnement sur mesure aux réalisateurs primés.
Alors oui, bien sûr, côté européen, crise financière oblige, les budgets sont tendus, toujours… Néanmoins l’Espagne sera là mais sans la Catalogne. Le Portugal assurera sa présence avec son Agence du court métrage, le festival de Vila do Conde et la ville de Guimarães, capitale européenne de la culture 2012. Et la Grèce enfin coûte que coûte… Côté français, UniFrance films agrandit son espace avec deux distributeurs supplémentaires de courts métrages. Ainsi, Origine Films et Autour de minuit rejoindront l’Agence du court métrage world sales, La Luna Distribution et Premium Films.
Du côté des nouveaux, focus sur la Lituanie. Visibilité maximum pour ce pays doté d’une toute nouvelle agence de court métrage. La Lituanie sera pour la première fois à Clermont sur un double espace au marché. Et un programme marché sur mesure nous fera découvrir le meilleur de la production de ce pays.
Flanders image, malgré une toute petite équipe, a réussi à s’organiser pour être là, sur l’espace exposants, afin d’assurer la promotion du court métrage et des talents flamands.
Côté reste du monde
Le Canada c’était un peu comme le Royaume-Uni. On se souvient du désengagement de la Société de développement des entreprises culturelles en 2012. Il aura heureusement été de courte durée. Ce temps de réflexion aura même permis un retour plus affirmé de la SODEC. Couplé avec l’investissement de Téléfilm Canada et l’énergie inépuisable de Danny Lennon, il y aura donc un stand au marché 2013 (traditionnellement partagé avec Wallonie Bruxelles Images) et deux programmes de films au marché. De quoi se faire remarquer !
Le pôle latino-américain se renforce. L’Argentine avec l’INCAA (Instituto Nacional de Cine y Artes Audiovisuales), rejoint ainsi le Mexique, le Brésil, la Colombie et le Chili.
La Chine sera là également, représentée par deux structures dont nous découvrirons l’engagement dans le court métrage le moment venu. Surprise !
Les pays du Golfe avec, d’une part, le Qatar qui rejoint le marché avec deux programmes de films « Made in Qatar », le Koweit avec un programme de courts métrages.
Du côté de l’Iran, saluons Dreamlab, structure de distribution de longs métrages (Une séparation, À propos d’Elly…), qui, depuis quelques années, réunit un catalogue de courts métrages iraniens à l’occasion du marché de Clermont-Ferrand, de manière à leur assurer une visibilité sur la scène internationale du court métrage.
Fait marquant également de ce marché 2013, Unijapan, l’organisme national pour la promotion du cinéma japonais à l’étranger, nous rejoint pour la première fois sur l’espace exposants, donnant ainsi à la présence japonaise une implication plus affirmée.
Bref, malgré les remous et la crise ambiante, le marché 2013 est à guichets fermés. Nous avons même dû, à regret, refuser des espaces à des structures nous ayant contactés tardivement.
Avec les habitués et les nouveaux venus, acteurs essentiels sur les scènes française et internationale, le marché 2013 s’affirme, une fois de plus, comme la plus importante plate-forme du court métrage international.