Breakfast avec São Paulo Open Wound (La Plaie ouverte de São Paulo)
Entretien avec Elizabeth Rocha Salgado, réalisatrice de São Paulo Open Wound (La Plaie ouverte de São Paulo)
Comment avez-vous rencontré le collectif Mamba Negra ?
Je suis allée à une de leurs soirées à Rio de Janeiro. C’était incroyable. C’est une fête avec plein de performances de différents artistes.
Pourquoi ce choix de faire un documentaire sur la scène underground brésilienne ?
Mon producteur les a rencontrés à Amsterdam, à l’occasion d’une autre fête que le collectif y avait organisée : il en est revenu avec l’idée de faire un film sur la scène underground de São Paulo. J’ai alors choisi Mamba Negra, Teto Preto, Novíssimo Edgar et Malka Julieta.
Peut-on dire que la présidence répressive de Jair Bolsonaro a rendu la communauté underground plus déterminée que jamais à utiliser l’art comme forme de résistance ?
Bien sûr, et elle en a pleine conscience. Dès la campagne présidentielle, les gens qui allaient voter Bolsonaro commençaient à être violents et à proférer des menaces. Quand il a gagné, ils se sont mis à attaquer les gens qu’ils n’aimaient pas, c’était comme s’ils avaient le feu vert pour faire tout ce qu’ils voulaient. Alors les artistes ont commencé à se défendre, et l’ art est devenu une façon de résister.
Quelle réaction du public espérez-vous ?
J’espère que les spectateurs ressentiront ce que les artistes veulent exprimer. J’ai plus à cœur de toucher la sensibilité des gens que de leur raconter une histoire.
Y a-t-il un court métrage qui vous a particulièrement marquée ?
Oui, Svyato de Viktor Kossakovsky. C’est un film très philosophique, brillamment réalisé.
Selon vous, qu’est-ce qui fait un bon film ?
Un bon film fait frissonner le public, le remue, l’émeut.
Pour voir São Paulo Open Wound (La Plaie ouverte de São Paulo), rendez-vous aux séances de la compétition internationale I1.