Breakfast avec Balaclava
Entretien avec Youri Orekhoff, réalisateur de Balaclava
Que signifie Balaclava ?
C’est le nom qu’on donne aux cagoules qui couvrent presque tout le visage, pour pas avoir froid au ski ou bien pour jouer aux voleurs.
Est-ce que c’est l’envie de réaliser un court métrage sur les personnages de Nadja et Tina, deux jeunes cambrioleuses, qui a guidé l’écriture du film, ou bien est-ce que ce sont des idées visuelles, graphiques, qui vous sont venues en premier ?
D’abord le moteur était très esthétique, je n’avais pas prévu de narration particulière : deux meilleures amies super stylées dans une ambiance de soirée pyjama un peu illégale. En les faisant mijoter dans ma tête elles sont devenues de plus en plus sensibles et c’est ce qui a guidé tout le reste de la réalisation.
Avez-vous travaillé avec les comédiens pour l’écriture des dialogues ? Sont-ils le fruit de multiples réécritures ?
Les dialogues ont été écrits assez spontanément, j’avais prévu de demander à Jackie et Athina, les deux acteur·ices, d’improviser le plus possible lors de l’enregistrement car ça me tenait fort à cœur que les doublages soient aussi naturels que possible. Finalement le texte allait déjà très bien avec leur énergie et peu de changements ont du être faits.
Pouvez-vous nous parler des techniques utilisées ?
L’animation est réalisée en déformant des dessins avec des outils digitaux plutôt qu’en dessinant image par image. J’essaye de faire gigoter les personnages en fonction de l’intonation de leurs voix. C’est très spontané et pratique comme manière de travailler car je m’intéresse surtout à leurs attitudes, à leurs mimiques, et c’est très rythmé.
Y a-t-il un court métrage qui vous a particulièrement marqué ?
Slug Life de Sophie Koko : mi trop beau mi crado, et trop marrant.
Selon vous, qu’est-ce qui fait un bon film ?
Une volonté de chercher quelque chose, consciente ou non.
Pour voir Balaclava, rendez-vous aux séances de la compétition internationale I13.