Décibels !
2 programmes
20 films
Carte blanche à Nuits sonores (DB1)
Depuis 15 ans, l’équipe d’Arty Farty programme le festival Nuits sonores avec conviction, exigence et esprit d’ouverture.
Au-delà de la programmation musicale, le festival a investi, dès ses premières éditions, le camp de l’image, à la fois dans un travail constant de veille sur le lien musique / image dans le cadre de la scénographie du festival, mais également en intégrant à Nuits sonores une programmation régulière de projections : clips, documentaires, courts métrages, films musicaux…
Des Cut-Up de Jackie Berroyer à l’émergence de la techno, en passant par l’histoire documentée de la scène Madchester ou une nuit « Cinéma et musiques électroniques » à l’Institut Lumière, le festival lui-même a, depuis ses origines, fait l’objet d’un grand nombre de documentaires, reportages ou captations.
C’est donc avec enthousiasme que l’équipe d’Arty Farty répond à l’invitation du Festival International du court métrage de Clermont-Ferrand, avec le désir de restituer, dans un programme « Carte Blanche », une partie de cette matière première, en constante ébullition.
À travers ses différents projets, Arty Farty entend faire écho à la complexité de notre société. Celle d’une jeunesse créative mais aussi d’une jeunesse en lutte.
Des printemps arabes à l’électo-punk, des industries créatives aux mouvements démocratiques, notre sélection est marquée par la passion, les échanges, l’urgence et l’envie. Une façon de rendre hommage à une jeunesse qui crée, qui se déchire, qui s’engage et qui compte.
(Beautiful People – Michal Marczak)
Décibels ! (DB2)
Décibels ! souhaite proposer cette année un second programme crayonné par les besoins de cette génération bouillonnante. Dans ce programme Décibels !, l’image vient ici en support du cri musical, des urgences les plus diverses qu’expriment les créateurs.
On parlera alors du besoin de vérité, de la violence exprimée contre la classe politique, de cette perte de confiance explosive explorée par les mots de Maxenss ou la caméra de Sam Pilling pour le clip « Nobody speaks » de DJ Shadows.
On parlera du besoin impérieux de poésie dans la marche éthérée que nous montre Michal Marczak vers une sorte de paradis infini, irréel, au temps suspendu.
On parlera du besoin de rêve aussi, celui du Dockworker de Bill Morrison (plusieurs fois sélectionné à Clermont et jury Labo 2017) qui s’échappe, ou le rêve du vieil Avalanche Bob qui, à l’inverse de la nouvelle génération, y croit encore, le vit encore, et amène à sourire.
On parlera enfin d’aliénation, qui, dans la liberté du format court, transforme les visages – celui de Cate Blanchett par exemple, remodelé par John Hillcoat (The Proposition, 2005 / La route, 2009) – créant des corps monstueux, recontruits mais surtout solitaires, des personnages nostalgiques comme celui du clip de Tindersticks, de retour dans Décibels ! avec How he entered, coréalisé par Richard Dumas.
(Avalanche Bob – Rafael Bergamaschi)