Dernier verre avec Coffin (Cercueil)
Entretien avec Houzhi Huang, Yuanqing Cai, Mandimby Lebon, Theo Tran Ngoc, Mikolaj Janiw et Nathan Crabot, coréalisateurs de Coffin (Cercueil)
Qu’est-ce qui vous a donné envie de réaliser Coffin ?
On voulait à l’origine faire un film avec une histoire simple et courte pour se défouler en animation. On voulait aussi un film sur un insomniaque. Entre temps on est tombé sur un film documentaire sur les appartements cages de Hong Kong. Le détail et les couleurs de ces appartements nous ont inspirés pour l’arrière- plan et le contexte du film.
Comment avez-vous trouvé les différentes nuisances mises en scène dans Coffin ? Avez-vous des souvenirs personnels associés à ces nuisances ?
On était très inspirés par les œuvres de Seoro Oh et Masaaki Yuasa en ce qui concerne la représentation visuelle des expériences sonores.
Comment avez-vous procédé pour l’animation ? Quelles techniques avez-vous employées ?
Le film a été fait principalement en 2D sur TVPaint. Mais comme le film prend place dans une seule pièce très détaillée, on a fait un lay-out en 3D (sur lequel on a redessiné) et quelques FX en 3D.
À quel point êtes-vous intéressés par la thématique du logement indigne et de la promiscuité forcée ?
De nature introvertie qui aime la solitude, la promiscuité forcée est un de mes pires cauchemars. Et même si le phénomène des appartements cages est plutôt présent en Asie du Sud-Est, les problèmes de logements existent partout dans le monde.
Quel est l’avenir du format court métrage d’après vous ?
Tant qu’il y a des gens qui les regardent, les courts métrages sont faits pour durer. D’autant plus avec les outils d’animation qui deviennent de plus en plus accessibles.
Demain on reconfine, quels plaisirs culturels conseillez-vous pour échapper à l’ennui ?
Regarder des films et des séries qui nous intéressent, et faire la cuisine.
Pour voir Coffin (Cercueil), rendez-vous aux séances de la compétition nationale F9.